La mauvaise gestion de la société SEOR met mal à l'aise toute une population. Pourtant, il était prévu une «nette amélioration», car l'hiver a été particulièrement pluvieux cette année. Mais cela n'a pas servi à grand-chose. Les habitants du village de Mers El-Kébir en sont l'exemple, puisqu'ils sont les premiers à monter au créneau. En effet, les résidents des villages et douars de cette commune ont observé avant hier un sit-in devant le siège de l'APC, où ils ont d'ailleurs coupé toute la route à partir de l'axe d'entrée du village de Mers El-Kébir, fermant carrément la circulation aux automobilistes durant toute la matinée, pour lancer un vibrant appel aux autorités locales de la wilaya d'Oran sur l'absence de l'alimentation en eau au village Dadayoum mais aussi des longues coupures d'eau qui durent depuis une semaine. Sans aucune goutte d'eau, les citoyens ont dénoncé cet état de fait dans une pétition signée par plus de 100 habitants. Pas loin de là, de l'autre côté de la rivière, le village de Sardinia subit le même sort. L'eau est constamment introuvable. Même la source du village "Lalla Khadidja qui a existé depuis plus d'un siècle et qui a abreuvé plusieurs générations, n'a pas vraiment était utilisée par les résidents qui préfèrent l'eau des citernes. La même chose est constatée dans la commune de Ain Turck par exemple, «l'eau courante manque même en hiver», nous a dit Tarik qui habite les lieux. A un degré moindre, le village de Cap Falcon relevant de la commune de Ain Turck, subit la même «punition». Ici aussi on «souffre des interruptions répétées des longues journées », nous dit notre même interlocuteur. Si la crise est habituellement ressentie en milieu rural, le centre-ville n'en a pas malheureusement échappé cette fois-ci. Les habitants des villas de la CNEP de paradis plage et Haï Akid Abbes demeurent incontestablement les plus touchés. Cela fait 10 jours que l'eau n'a pas coulé dans les robinets, nous ne sommes plus soumis à une plage horaire de distribution de l'eau potable comme c'est le cas pour les quartiers de la ville où les communes de la wilaya, où des citoyens ont fini par se dire que nous sommes les laissés pour compte de la wilaya », se plaint un habitant de la localité de Ain Beida qui ajoute, « on s'alimente en eau potable et même pour les tâches ménagères auprès des colporteurs, nous continuons à payer pour une eau que nous ne recevons pas depuis 15 jours ». Les habitants de cette localité affirment payer leurs factures, pour un abonnement avec la société de gestion de l'eau potable SEOR, qui lorsqu'elle est sollicitée pour régler le problème, dément parfois la coupure ou déclare que la perturbation est due à des travaux dans la canalisation. Nos interlocuteurs soutiennent que « la situation n'a que trop duré, nous sommes privés d'une denrée vitale, et même les élus de notre commune que nous avons sollicité pour régler ce problème semblent avoir d'autres chats à fouetter. ». Ainsi, les habitants des communes de la daïra de Ain Turck lancent un appel vibrant au premier responsable de la wilaya pour régler cet épineux problème qui perturbe toute une population en attente d'une distribution de ce prodigieux produit que se fait tant désirer et qui tarde à venir.