Le groupe ETRHB de Ali Haddad vient d'être secoué par un nouveau scandale, cette fois-ci concernant la réalisation du grand projet de d'alimentation en eau potable Mostaganem-Arzew-Oran (MAO), dont l'enquête menée par les autorités judiciaires a accablé le groupe ETRHB, rapporte le quotidien arabophone Echourouk, qui cite une source bien informée. En effet, selon la même source, les nouvelles investigations conclues par les autorités judiciaires ont révélé des violations techniques et des surfacturations du projet MAO confié à l'ETRHB. L'enquête menée par les autorités judiciaires a révélé une nouvelle affaire liée au gonflement des factures et aux infractions des réalisations techniques du mégaprojet de barrage MAO (Mostaganem, Arzew, Oran), dirigé par le groupe ETRHB de Ali Haddad. L'achèvement dudit projet a connu un retard de deux ans, alors qu'il devait voir le jour en 2007 en collaboration avec deux sociétés étrangères (Turque et Allemande). Ces entreprises ont décidé tout bonnement de rompre leurs contrats en soumettant un rapport à l'ex-premier ministre, Ahmed Ouyahia, dans lequel elles ont révélé avoir reçu des pressions par le biais de plusieurs ex-hauts responsables du ministère des Finances afin de léguer l'affaire de plus de 3.200 milliards de centimes au groupe ETRHB, propriété de Ali Haddad, actuellement détenu à la prison d'El Harrach, selon la même source. Durant l'été 2019, soit 10 ans après l'inauguration du barrage, les défauts de réalisation ont commencé à apparaître. Plusieurs tuyaux alimentant la zone de Marsat-El-Hadjaj à l'est d'Oran ont été touchés par des fissurations répétées, suivies d'explosions tout au long de l'année, toujours selon Echorouk. Ces explosions sont dues, d'après la même source, à la mauvaise qualité du béton et du fer utilisés dans la réalisation du projet. En outre, l'ETRHB aurait violé de nombreuses normes techniques, notamment la distance et la profondeur requise pour l'installation des tuyaux, indique-t-on. Déjà condamné deux fois en dehors de l'affaire ETRHB, rappelons que Ali Haddad s'est vu infliger le 10 Décembre dernier, une peine de 7 ans de prison ferme assortie d'une amende de 500.000 DA, dans le cadre de la sulfureuse affaire du « montage automobile » et « le financement occulte de la campagne électorale du 5ème mandant » de l'ex-président déchu Abdelaziz Bouteflika.