Depuis le début de l'année dernière, la commune d'Ouled Boughalem a vécu au rythme des crises et des divergences entre les membres de l'assemblée communale. Pendant deux mois, cinq membres, parmi les neuf qui composent l'assemblée, avaient boudé les réunions et les délibérations en guise de contestation contre la gestion des affaires de la cité par l'exécutif communal. Le dénouement de la crise avait eu lieu après un remaniement de l'exécutif mais sans arriver à éteindre le feu de la contestation qui hantait les esprits. Encore une fois, la hache de guerre a été déterrée et les escarmouches émaillant les relations entre élus refont surface. L'assemblée populaire communale vit ces derniers jours au rythme d'incessants remous et de tractations marathoniennes. La semaine passée, cinq membres se sont abstenus à assister à la délibération prévue ; la journée de lundi ; pour débattre des dossiers importants tels le budget supplémentaire, le compte financier, le plan de gestion des ressources humaines et la concession des plages. A travers une motion, dont le journal « Réflexion » a reçu une copie, les élus contestataires demandent l'intervention directe de Mme le wali pour mettre fin aux agissements du P/APC, et son exécutif, et la gestion chaotique et anarchique des affaires de la collectivité. Le document signé par les contestataires fait état de la marginalisation des membres de l'assemblée, la gestion « oligarchique » et autoritaire, le non respect du code des marchés, la distribution opaque des logements et le laisser-aller caractérisant le volet de l'urbanisme et des constructions illicites. Encore une fois, les cinq élus, d'obédience FLN, se sont retirés de la séance programmée avant-hier, lundi. Les signataires de la motion affichent leur volonté de boycotter les réunions de l'assemblée jusqu'à nouvel ordre. Cette situation, plongeant l'APC dans l'incertitude et faisant planer le spectre du blocage à l'horizon, n'est pas sans inquiéter les citoyens. Ceux-ci craignent que les divergences n'aggravent les retards que connaît la municipalité en matière de développement. Désormais, le malaise qui couvait au sein de l'APC depuis longtemps, vient de prendre ainsi une autre dimension et ses répercussions ne sauraient tarder.