L'hôpital ‘'Che Guevara'' de Mostaganem est dans un état de vétusté préjudiciable à sa réputation. Insalubrité, risques d'infections et encombrement sont des plaies qui n'ont pas cicatrisé depuis des décennies, s'accordent à dire ceux qui ont été patients ou visiteurs de ce lieu. Il demeure encore dans un état de vétusté tellement inquiétant et ne semble aucunement répondre aux normes, mettant les patients à risques et le personnel soignant au même niveau de vulnérabilité. Avec la propagation de coronavirus, éviter la saturation, préserver la salubrité et diminuer les risques d'infection demeurent un enjeu important, car ils représentent une menace pour les usagers et le personnel car, il faut bien l'admettre cet hôpital est à l'origine, une ancienne caserne construite par l'occupant colonial vers 1883. Il a été aménagé et réaménagé tout en gardant sa structure et son agencement de base. La conséquence est qu'il n'offre pas les conditions optimales qui permettraient à ses services de bien fonctionner et encore moins de prendre en charge des patients avec un minimum de confort. Quand on sait que son système de climatisation est en panne depuis plus de 8 ans, que ses réseaux internes d'alimentation sont vétustes avec des pertes conséquentes, que l'ascenseur est lui aussi en panne depuis quelques années, on évite alors de se poser d'autres questions sur l'entretien technique des installations et des équipements médicaux. Question d'environnement, c'est la catastrophe et c'est le cas de le dire. Par exemple, le bassin d'eau qui était au centre de l'hôpital a été rasé littéralement sans dire adieu aux beaux poissons rouges qui le peuplaient. Quant aux quatre carrés d'agrément, ils sont devenus une collection de mauvaises herbes où persistent encore quelques « faux-poivriers » rabougris et palmiers washingtonia, en arrêt de croissance. Dans de telles conditions, où les bancs ont eux aussi disparu, les visiteurs ne savent plus où s'assoir pour attendre un service ou quelqu'un et il semble que tout se mêle et s'entremêle entre des personnes et des véhicules particuliers et de service où l'encombrement est maitre. Au fond de l'hôpital, les petits espaces verts sont foulés par les pieds, d'autres envahis par une flore hétéroclite et certains ont cédé leur place à de divers détritus au milieu de bacs à ordures, paraissant toujours pleins, à croire qu'ils ne sont pas ramassés régulièrement. Sur ce point, l'insalubrité reste quand même un des points noirs de cet hôpital qui censé incarner une médecine publique à la hauteur du progrès aussi, selon nos sources, l'Entreprise Mosta-propre a été sollicitée et n'a daigné donner suite. Nettoyer les lieux et entretenir les espaces verts est une tache continue qui permet d'offrir un cadre de travail et de soins agréables, puis une nécessité et non pas un luxe comme on pourrait le croire. Avec le flux quotidien de visiteurs, de malades, de cas suspects de covid19, l'animation à l'intérieur de l'hôpital est presque à son comble en ce moment. Si le côté équipement en matériels, fournitures et consommables est pris en charge depuis une dizaine de jours, par le fameux « groupe de citoyens anticovid19 de Mostaganem »,il n'en demeure pas moins qu'il y a lieu d'intervenir d'urgence sur l'environnement immédiat qui a un impact certain sur le moral des troupes de la santé, des patients et des parents des malades. Le problème d'un coup de lifting se pose et impose des actions de nettoyage, d'embellissement et de désinfection permanentes qui ne sauraient être, en aucun cas, négligées.