Après 48 ans d'indépendance, la liberté ne semble pas profiter pour tous et parait être prisonnière d'une minorité qui se l'est accaparée depuis l'été 1962 et tient a en faire un otage pour des raisons bien particulières, alors que beaucoup d'autres l'attendent et attendent beaucoup d'elle, ils ne font que rêver de sa venue, ils ont entendu qu'elle est très jolie, et ressemble à une bonne fée, puisqu'elle a permis à certains d'en faire des rêves, des réalités qu'ils palpent tous les jours ….Aujourd'hui, certains ont toutes les libertés, les libertés de bâtir et de détruire selon les humeurs et les vœux de leurs épouses sans le respect d'aucune norme urbanistique et d'autrui ,d'aller et venir là où il est interdit au commun des mortel d'y aller et de revenir ,de vendre et d'acheter aux mépris de toutes les lois du commerce ,en un mot ils font tout ce que bon leur semble, ils ont toutes les priorités en tout et partout ,rien ne se ferme sous leur nez, ils accèdent là où ils veulent, ils ont tous les pouvoirs et font la pluie et le beau temps ;le printemps en permanence sur les coins qu'ils gèrent et la pluie en toutes saisons sur les lieux qu'ils détestent, et puis ils tètent sans répit et sans se rassasier les tétines de la mamelle d'une vache qu'ils ont également pris en otage, et qu'ils surveillent de prés, de peur de voir les tétines changer de téteurs…. Alors, que d'autres l'attendent au sein des ghettos « injoignables » par les pistes qui manquent, l'électricité et le téléphone qui n'ont pas pu les atteindre car leur relief montagneux demeure encore inaccessible, et même les ondes magnétiques du réseau du téléphone mobile ne veulent pas y aller, car tout manque en ces douars où le moindre vœu fait partie de l'impossible et où l'ennui et la désolation se partagent les lieux d'heure en heure, rien n'y pousse, seuls quelques jujubiers et quelques figuiers de barbarie persistent à survivre en ces lieux de la mort, tout a fini par mourir a force d'attendre ,les personnes ,les bêtes et même l'espoir qui a déserté ces coins où beaucoup de rêves restent à rêver ….En ces bourgs de l'attente ,les citoyens semblent venir d'un monde différent ,ils s'occupent a labourer des champs stériles qu'aucune pluie ne vient gâter , élèvent des chèvres qu'ils ne broutent que la poussière et quelques feuilles de jujubiers que le vent malmène de coin en coin et quelques poules qui caquettent du matin au soir, de ne point trouver quoi manger ….Finalement, l'indépendance chez nous a fini par ressembler à ces fées de contes, dont l'une est très bonne et exauce tous les vœux de ses protégés ,même ceux qui demeurent au-delà de ses pouvoirs ,et l'autre d'une nature très mauvaise , ne sait que punir les gens qui la sollicitent , de privation en privation qui s'aggrave d'année en année… !