On sait que les Anciens appelaient lotus le fruit du jujubier sauvage, arbres abondants dans la région des Syrtes (Libye actuelle). C'était, aux dires des Anciens, un arbre plus petit que le jujubier cultivé et qui donnait des fruits ronds d'une saveur agréable Homère situe l'épisode des Lotophages, ou mangeurs de lotus, dans une île qui pourrait être l'île de Djerba. Hérodote évoque les voisins des Lotophages, les Machyles, qui mangeaient aussi les fruits du jujubier et qui les utiliser pour produire une boisson fermentée. Mais cette boisson doit être consommée rapidement parce qu'elle ne se conserve pas. Le bois du jujubier est d'une bonne qualité. Les Egyptiens l'employaient pour la fabrication des bateaux. Si on continue à apprécier les fruits du jujubier, cet arbre, symbolise souvent, à cause de ses épines, la rugosité et, au plan affectif, la dureté de cœur. Dans les contes Kabyles, on soumet, pour distinguer les héros et les héroïnes des roturiers, qui veulent prendre leur place à une épreuve : on les fait dormir sur des lits, en mettant, au fond une natte faite d'épines de jujubier, que l'on recouvre d'étoffes de soie. Alors que le roturier ne ressent pas les piqûres, le héros passe la nuit, se tournant et se retournant. Toujours en Kabylie, une expression dit, à propos des débrouillards, qu'«ils arrivent à démêler des fils de soie sur des branches de jujubier».