Au milieu de l'anarchie qui règne dans le quartier populaire Hai Hacene dans la ville de Tissemsilt, la situation s'est dégradée de plus en plus notamment en l'absence et le délaissement total des élus et des représentants de l'Etat. L'image est chaotique et les déclarations aussi. Telle est l'expression que veulent les habitants de ce grand quartier bidonville à transmettre à qui de droit, ils précisent que malgré le caractère ‘'Fawdaoui'', ils n'ont jamais cessé de demander aux responsables d'accorder une plus grande intention à l'un des plus grands et plus peuplés quartiers de la ville même si par endroits, il n'y a que maisons de fortune et baraques dépourvues de toutes les commodités de la vie, par ces temps de pluies et de neige. Un simple constat nous fait découvrir qu'avec le temps, ce quartier semble de plus en plus s'embourber dans les problèmes et le déficit est malheureusement constaté à tous les niveaux, des milliers de familles y vivent depuis qu'ils ont quitté leurs douars d'origine dans les années 1980 et 1990, ils y vivent dans des conditions vraiment déplorables et l'image la plus illustrative est celle de Oued Enamous ou El Khafdji, Boudraa etc.... L'état des routes et des trottoirs est toujours lamentable, plus de bitumage, nids de poules, effritement, et absence de trottoirs au moment où d'autres quartiers de la basse ville ont bénéficié de plusieurs opérations d'aménagement et de réaménagement, les décharges sauvages sont un peu partout et leur nombre se multiplie de jour en jour devant la défaillance des services du ramassage ou dans le meilleur des cas, ils ne se voient dans des rues que rarement. A Hai Hacene, les ordures font partie du décor, elles ont carrément envahi la route devenue quasiment impraticable par endroit depuis que les responsables sont beaucoup plus occupés par leurs propres affaires ou par des choses qui ne sont surement pas prioritaires pour les habitants de ce quartier. Les accès au quartier sont ensevelis d'ordures, et parlant de l'eau, ces mêmes citoyens s'interrogent sur la façon avec laquelle est gérée la distribution, des maisons qui ne voient l'eau qu'une fois tous les huit ou dix jours alors, que pour le gaz, c'est toujours la course derrière la bonbonne de butane, quant aux équipements et l'éclairage public, c'est carrément fictionnel, les habitants ne rêvent même pas, du moment disent-ils que ces commodités font logiquement partie de la stratégie de l'urbanisme de la ville qu'ils ont toujours revendiquée. La situation est plus que critique, elle nécessite un vrai programme à la mesure des besoins dont souffre ce quartier considéré toujours comme anarchique ‘'Fawdaoui'' malgré le fait qu'il renferme des milliers de familles à la recherche d'un développement qui a tardé à se réaliser. En somme, la situation dans ce grand quartier interpelle encore une fois la conscience des responsables afin d'envisager sérieusement la programmation de projets consistants en mesure d'extraire cette partie de la ville de l'oubli et lui permettre de bénéficier elle aussi des bienfaits du développement et de la modernisation.