Sept fonctionnaires dont trois femmes ont fait l'objet d'une mutation, somme toute, arbitraire, décidée par le directeur de l'éducation. Ces agents ont été mutés tous du lycée Benadda Benaouda à d'autres établissements scolaires, pour des raisons encore mystérieuses. En effet, les sept fonctionnaires ne comprennent pas la décision du premier responsable du secteur de l'éducation et considèrent ceci, comme une punition collective et de l'abus d'autorité du fait qu'aucune raison apparente justifiant leur mutation n'a été portée à leur connaissance. Pire encore, les concernés se disent consternés par cette décision unilatérale, alors qu'ils n'ont pas fait l'objet de comparution devant le conseil de discipline, comme l'exige la règlementation en vigueur. Et le plus incompréhensible dans toute l'histoire, le motif commun porté sur les arrêtés de mutation est « Poste en surplus », plus suppression de poste. Parmi ces fonctionnaires, un parent d'élève qui a sollicité du directeur de l'éducation de dépêcher une commission pour enquêter sur ce qu'il appelle les 'complaisances' constatées en matière de notation au profit de certains élèves dans le cadre des devoirs et des compositions, notamment au niveau de la salle de cours n°2 « Sciences 2». Seulement et selon toujours la même source d'information, et à la grande stupeur de tous, c'est le parent d'élève qui a été sanctionné par une mutation, parce qu'il a osé dénoncer des faits réels. Comme il a été gravement accusé par ailleurs, par Mme le censeur du lycée, en lui reprochant entre autres, la lettre anonyme adressée au ministère de l'éducation nationale, qui dénonçait ses agissements, chose que le parent d'élève a toujours niée par écrit à son accusatrice, mais en vain. Selon toujours la même source, Mme le censeur n'est pas restée là, elle est allée jusqu'à insister auprès de certains enseignants de déposer une requête contre le parent d'élève en l'accusant de perturbateur et de persona non grata pour la simple raison qu'il est correspondant de presse. C'est ainsi que dans une lettre adressée au ministre de l'éducation nationale, les sept fonctionnaires sollicitent une commission d'enquête dépêchée d'Alger pour élucider cette affaire et ressortir ses tenants et ses aboutissants. Ils considèrent que les arrêtés de mutation pris à leur encontre ne sont au fait que des décisions arbitraires reflétant l'abus de pouvoir. Comme ils mettent en évidence leur ancienneté dans cet établissement qui, disent-ils est sans proviseur depuis la dernière rentrée scolaire, suite à la crise qui a secoué le lycée Benadda Benaouda. Un lycée frappé de plein fouet par l'instabilité des dirigeants désignés et ce depuis plusieurs années, touché également par la mauvaise gestion qui a terni l'image de marque et la réputation de ce grand établissement, connu et reconnu comme étant le premier lycée en nombre d'élèves et de succès. Le lycée Benadda Benaouda souffre de la non désignation à titre définitif d'un directeur capable de diriger et de mettre un terme à des agissements qui jusque là n'ont pas été dans l'intérêt de l'établissement, encore de celui de l'élève. Depuis la mise de fin de fonction de l'ancien directeur, le lycée Benadda Benaouda continue à être géré dans le bricolage et il est impératif aujourd'hui pour que le ministère de tutelle, désigne un proviseur.