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L'empire et le mensonge
Publié dans Réflexion le 08 - 07 - 2010

Je n'ai pas le choix: il me faut écrire deux Réflexions sur l'Iran et la Corée pour expliquer qu'il existe un danger de guerres imminent où serait employée l'arme nucléaire.
J'ai dit aussi qu'il était possible de faire tourner court le premier si la Chine décidait de recourir à son droit de veto pour bloquer la résolution que les Etats-Unis promeuvent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Le second dépend de facteurs qui échappent à tout contrôle, étant donné la conduite fanatique d'Israël, converti par les USA en une forte nation nucléaire qui n'accepte aucun contrôle de la part de la superpuissance. Lors de la première intervention des USA visant à écraser la Révolution islamique en juin 1953, pour défendre leurs intérêts et ceux de leur fidèle allié, le Royaume-Uni, et pour installer Mohammed Reza Pahlevi au pouvoir, Israël était un petit Etat qui ne s'était pas encore emparé de la quasi-totalité du territoire palestinien, d'une partie de la Syrie et d'une bonne part de la Jordanie voisine, défendue jusqu'alors par la Légion arabe dont il ne resta même pas l'ombre.
Aujourd'hui, les centaines de missiles à ogives nucléaires d'Israël, appuyés par les avions les plus modernes qui lui fournissent les USA, menacent la sécurité de tous les Etats de la région, arabes ou non, musulmans ou non, à portée de leur vaste rayon d'action, parce que leur précision est de l'ordre de quelques mètres.
Dimanche dernier, le 30 mai, quand j'écrivais les Réflexions intitulées L'Empire et la drogue, Israël n'avait pas encore attaqué brutalement la flottille qui transportait des vivres, des médicaments et des articles destinés au million et demi de Palestiniens assiégés dans un petit fragment de ce qui avait été leur patrie durant des milliers d'années.
L'immense majorité des gens occupent leur temps à répondre aux besoins que leur impose la vie, dont les aliments, le droit aux loisirs et à l'étude, et d'autres problèmes vitaux de leurs familles les plus proches, et ils ne peuvent partir en quête d'informations sur les événements de la planète. On les voit partout, pleins de noblesse, espérant que d'autres se chargeront de chercher des solutions aux problèmes qui les écrasent. Ils sont capables de se réjouir et de sourire. Ils rendent ainsi heureux les gens qui, comme nous, ont le privilège d'observer avec équanimité les réalités qui nous menacent tous. On accuse la Corée du Nord d'avoir torpillé la corvette sud-coréenne Cheonan, conçue selon une technologie de pointe, dotée d'un vaste système de sonars et de senseurs acoustiques sous-marins, au large de ses côtes, cette action atroce ayant coûté la vie à quarante marins sud-coréens et causé des dizaines de blessés. J'avais du mal à déchiffrer le problème. D'une part, je ne parvenais pas à m'expliquer comment un gouvernement, même s'il jouit de beaucoup d'autorité, pouvait utiliser des mécanismes de commandement pour donner l'ordre de torpiller un bâtiment de ce genre; de l'autre, je n'ai pas cru une seconde la version selon laquelle Kim Jong Il avait donné cet ordre. Je n'avais pas assez d'éléments en main pour aboutir à une conclusion, mais j'étais sûr que la Chine opposerait son veto au projet de résolution soumis au Conseil de sécurité pour sanctionner la Corée du Nord. Mais je ne doute absolument pas, par ailleurs, que les Etats-Unis ne peuvent éviter que le gouvernement incontrôlable d'Israël emploie l'arme nucléaire.
Le 1er juin, dans la soirée, la vérité a commencé à se faire jour au sujet de ce qui s'était vraiment passé. J'ai écouté à 22 h 30 le journaliste Walter Medina, animateur d'une émission phare de la télévision vénézuélienne, «Dossier», faire une analyse percutante. Sa conclusion est que les Etats-Unis ont fait croire aux deux parties de la Corée ce que chacune affirmait de l'autre, en vue de régler le problème du territoire occupé par la base d'Okinawa dont le nouveau Premier ministre japonais, se faisant l'écho des aspirations de paix de la population, réclamait la rétrocession. Si son parti avait remporté un soutien électoral énorme, c'est justement parce qu'il avait promis d'obtenir le retrait de la base militaire installée là, comme un poignard planté depuis plus de 65 ans au cœur même du Japon, aujourd'hui développé et riche. Le Global Research permet de connaître des détails absolument sidérants de ce qui s'est passé, grâce à l'article de Wayne Madsen, journaliste enquêteur de Washington, qui a diffusé des informations émanant de sources de renseignements sur le site web Wayne Madsen Report.
Ces sources, affirme-t-il, «soupçonnent que l'attaque contre la corvette de guerre anti-sous-marin de la marine sud-coréenne Cheonan, a été organisée sous un faux pavillon afin de faire croire qu'elle provenait de Corée du Nord.
«La montée des tensions dans la péninsule coréenne visait surtout, entre autres objectifs, à exercer des pressions sur le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama afin qu'il modifie sa politique relative au retrait de la base des marines étasuniens d'Okinawa. Hatoyama a admis que les tensions suscitées par le torpillage du Cheonan avaient eu une grande influence sur sa décision de permettre aux marines étasuniens de rester à Okinawa. La décision de Hatoyama a provoqué une division au sein du gouvernement de coalition de centre-gauche, ce dont Washington s'est réjoui puisque le leader du Parti social-démocrate Mizuho Fukishima a menacé de s'en retirer à cause de cette volte-face au sujet d'Okinawa. «Le Cheonan a été coulé près de l'île Baengnyeong, un endroit de l'extrémité occidentale éloigné de la côte sud-coréenne, mais face à la côte nord-coréenne. Cette île est fortement militarisée et à portée de l'artillerie de défense côtière nord-coréenne, située de l'autre côté d'un canal étroit. «Le Cheonan, une corvette de guerre anti-sous-marin, était équipée de sonar de pointe, de vastes systèmes de sonar hydrophone et de senseurs acoustiques sous-marins. La Corée du Sud ne possède aucune preuve de sonar ou d'audio d'une torpille, d'un sous-marin ou d'un mini-sous-marin dans le coin. Comme il n'y a quasiment aucune navigation dans le canal, la mer était silencieuse au moment du torpillage. Or, l'île Baengnyeong abrite une base de renseignements militaires des USA et de la Corée du Sud, et les forces spéciales de la marine étasunienne y opèrent. Il y avait aussi quatre bâtiments de guerre étasuniens dans le secteur, dans le cadre des manœuvres Foal Eagle entre les deux pays, durant le torpillage du Cheonan. Une investigation des traces métalliques et chimiques laissées par la torpille suspecte indique qu'il est de fabrication allemande. «On suspecte que les forces spéciales de la marine étasunienne disposent d'une gamme de torpilles européennes afin de pouvoir recourir au «déni plausible» lors d'attaques sous de fausses couleurs. De plus, Berlin ne vend pas de torpédos à la Corée du Nord, mais maintient en revanche avec Israël un programme de coopération étroite de mise au point de sous-marins et d'armes sous-marines. «La présence du Salvor, qui participait aux manœuvres Foal Eagle, si près de l'île Baengnyeong au moment du torpillage de la corvette sud-coréenne, soulève plusieurs interrogations. Le Salvor, un navire civil de sauvetage de la marine, qui a participé à des actions de pose de mines par les marins thaïlandais dans le golfe de Thaïlande en 2006, était présent au moment de l'explosion, avec un complément de douze plongeurs en eaux profondes. Pékin, satisfaite de l'affirmation d'innocence du Nord-Coréen Kim Jong Il qui a fait un voyage d'urgence depuis Pyongyang, suspecte la marine étasunienne d'avoir joué un rôle dans le torpillage du Cheonan, associée à des soupçons particuliers au sujet du rôle joué par le Salvor. Les soupçons sont les suivants:
1. Le Salvor participait à une opération de pose de mines dans le lit marin; bref, il posait des mines anti-sous-marines à tir horizontal.
2. Le Salvor réalisait une inspection routinière de maintenance de mines dans le lit marin, les plaçant sur un mode électronique actif –déclenchement par gâchette sensible– dans le cadre du programme d'inspection.
3. Un homme-grenouille des forces spéciales a posé une mine magnétique sur le Cheonan, dans le cadre d'un programme clandestin, afin d'influencer l'opinion publique en Corée du Sud, au Japon et en Chine.
«Les tensions dans la politique coréenne ont éclipsé opportunément tous les autres points à l'ordre du jour des visites de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton à Pékin et à Séoul.»Ainsi, d'une manière étonnamment facile, les USA ont réglé un important problème: liquider le gouvernement d'unité nationale du Parti démocrate de Yukio Hatoyama, mais à un coût très élevé:
1. Ils ont profondément offensé leurs alliés de Corée du Sud.
2. Ils ont souligné l'habileté et la rapidité avec lesquelles leur adversaire Kim Jong Il a agi.
3. Ils ont mis en relief le prestige de la puissante Chine, dont le président, plein d'autorité morale, est intervenu personnellement et a dépêché les principaux dirigeants du pays converser avec l'empereur Akihito, avec le Premier ministre et d'autres personnalités éminentes au Japon.
Les leaders politiques et l'opinion mondiale ont une preuve du cynisme et de l'absence totale de scrupules qui caractérisent la politique impériale des Etats-Unis.


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