On parle de commémoration, mais où en est la gestion catastrophique du dossier des sinistrés, qui souffrent aujourd'hui des séquelles dues à l'inhalation de l'amiante ! La ville de Chlef et ses environs, a été fortement secouée par le tremblement de terre d'une magnitude de 7,2 à l'échelle Richter en 1980, un séisme plus violent et plus meurtrier que celui qui a frappé en 1954 la ville d' Orléansville. Le séisme de 1980, rappelons-le, a fait selon les statistiques officielles, plus de 3500 morts, 4500 blessés et des centaines de familles sans abris. Trente ans après, la région d'El-Asnam, rien ne semble aller pour le mieux. Par un vendredi après midi vers 13h30, cette forte secousse inattendue qui a ébranlée la grande plaine du grand Chéliff , ainsi que les localités qui ont été sévèrement touchées par cette catastrophe naturelle du 10 Octobre, le centre-ville, Hai-Nasr, dit Monoprix aujourd'hui baptisé « L'esplanade place de la Solidarité » où est implanté l'hôtel El-Wancharissi dit Tazgait, également l'hôtel Baudouin à l'époque, siège de la société nationale D N C de Chlef et le siège et bureaux administratifs du club local, l'ASO Chlef, détruit à 100%. Le Grand hôtel du Cheliff, ainsi que d'autres localités telles la commune de Sendjas, Béni - Rached et Zeboudja, El-Abadia,El-Attaf dans la wilaya d'Ain-Defla. Rappelons que ce séisme a eu son épicentre, la commune de Béni-Rached, où il a été enregistré plusieurs failles et apparues sur plusieurs kilomètres, c'était une véritable catastrophe naturelle dans toute la région de la wilaya de Chlef. Pour les sportifs de la région, cette catastrophe reste ancrée dans les esprits et pour cause, l'équipe de l'ASO Chlef, disputait ce jour là sous le sigle de la D N A S, un match officiel en junior et sénior division nationale 1 au stade de Lavigerie à El-Harrach et qui l'a remporté haut la main, sans que personne de la délégation ne sache rien de ce qui s'est passé à Chlef. Les Asnamis, comme on les surnommait à l'époque, ont vraiment été touchés par cette catastrophe dont certains avaient déjà en tête le séisme de 54. L'image d'antan de la belle ville d'El-Asnam, a disparu à jamais et ce malgré les plusieurs réaménagements et la réhabilitation de certains quartiers, mais tous ces travaux quoiqu'ils ont apporté un changement, mais pas celui de la vieille ville d'El-Asnam. Aujourd'hui, les 6300 familles sont éparpillées un peu partout à Chlef,Chorfa ,Oum-Drou et Chettia cette dernière, une commune qui a vu le jour après le séisme qui fête son 30éme anniversaire. Les sinistrés ont été relogés provisoirement dans des chalets pardon le mot chalet c'est un peu luxueux mais dans des baraques en préfabriqué pour occuper un logement à titre de location mais chez nous le provisoire dure et dure longtemps ! C'est le début du calvaire de ces sinistrés qui n'arrivent plus à régler leurs loyer imposé par l'O P G I. Trente ans après, des séquelles, des incertitudes et des interrogations. Le séisme d'Octobre 80 fait désormais date, inscrit à jamais dans l'histoire contemporaine de notre pays, mais les sinistrés, restent dans l'expectative, ne sachant à quel saint se vouer. Et pour preuve , ils se retrouvent trente ans après toujours dans la même situation sinon pire.