La Sûreté nationale envisage de mettre en place un fichier automatisé de profils génétiques ADN. Recommandé par Interpol, la mise en place de ce fichier ne saurait tarder, a annoncé ce mardi 26 octobre le directeur de la Police judiciaire, Abdelaziz Afani, lors de l'ouverture de l'atelier d'Interpol pour les pays de l'Afrique du Nord-Ouest consacré à l'empreinte génétique ADN. Selon le directeur de la PJ, ce projet vise à assurer plus d'efficacité dans la traque des criminels en renforçant les capacités d'expertises, notamment en matière d'établissement des rapprochements entre scènes de crime.Outre l'identification plus rapide des auteurs de crimes et délits, ce fichier servira d'outil pour la reconnaissance des victimes de catastrophes majeures et des personnes inconnues ou disparues. Utilisée dans la plupart des pays développés, l'identification génétique ADN constitue un outil performant dans la lutte contre la criminalité et contre le terrorisme. En se dotant de ce fichier, la Sûreté nationale cherche également à renforcer sa coopération internationale, par l'échange d'informations sur les profils génétiques ADN par le biais du BCN- Interpol Algérie et la base de données relative aux profils ADN de l'OIPC- Interpol.Depuis 2004, l'Algérie dispose d'un laboratoire spécialisé d'analyse ADN. Depuis son ouverture, ce laboratoire a eu à expertiser 3.500 affaires représentant 5.000 profils ADN, émanant des différents services de sécurité et de justice. M Afani estime que grâce à l'utilisation de cette technique par la police judiciaire, le taux d'élucidation des affaires de criminalité violente et ordinaire, de terrorisme, mais aussi l'identification des victimes de catastrophes et la détermination des liens de filiation, dans le cadre pénal et civil, est de 80%. Un taux jamais enregistré avant l'instruction de la génétique dans les enquêtes criminelles.