Dans l'une des communes de l'est de la wilaya, la place publique vit depuis plusieurs mois sur le rythme d'un feuilleton sans fin d'un bras de fer entre « si el mir » et « Aouicha la belle ». Ses concitoyens lui ajoutent le qualificatif « Si » parce qu'il est un « fkih », autrement dit taleb. Le début de l'histoire remonte aux dernières élections présidentielles quand « si el mir » a énormément aidé Aouicha la belle, une dame sortie de nulle part, pour créer une association dans le but de promouvoir la femme rurale. Ce n'est pas une lumière, mais elle n'est pas si moche. Elle peut faire l'affaire, quand même ! Il est dit qu' Aouicha la belle lui eut promis monts et merveilles en contrepartie de services rendus. Quelques mois après, leur relation s'est subitement dégradée et rien ne va entre les deux alliés. Pourquoi ? On ne le sait pas encore ! L'essentiel, une vraie guerre a éclaté entre les deux ex-alliés. « Si el mir » la qualifie de femme aux mœurs instables et parfois légères. En plus, elle est très ambitieuse en matière de politique et c'est justement ce qui le fâche. Aouicha la belle ne se gène guère d'avouer que « si el mir » la prenait pour une naïve (il s'est trmpé le pauvre). Elle l'accuse de vouloir la manipuler pour arriver à ses fins politiques et il a essayé d'abuser de sa cervelle et bien d'autres choses. Mais, Aouicha la belle n'a jamais été une personne facile. Alors, elle déclara la guerre à « si el mir ». Fort de son pouvoir, « si el mir » doit lui prouver son autorité. Il a essayé de déstabiliser l'association que préside « Aouicha » et il n'a pas lésiné sur les ruses et les coups bas pour la discréditer. Aouicha la belle, blessée comme une bête, ne baissa jamais les bras. Elle ne rate pas une occasion pour descendre « si el mir » en flammes, allant jusqu'à adresser à l'ex-wali une longue requête sur les agissements de « si el mir ». On dit que : « Si une femme te menace, alors n'essaie jamais de fermer de l'œil. Elle peut t'atteindre jusque dans ton sommeil ». Récemment, Aouicha la belle n'a pas manqué la dernière visite du nouveau wali pour défier « si el mir » et le mouiller davantage. Maintenant l'histoire de «si el mir el fkih » et « Aouicha la belle » est sur toutes les langues. A qui sera le dernier mot ? Wait and see.