Il vient d'être publié ce rapport de la honte. « Les nord-américains et les européens constatent la plus forte hausse. » Incroyable ! L'intermédiaire et le chef de bandes des corrupteurs de notre autoroute est-ouest est un européen, soutenu par un soi-disant compatriote résidant également en Europe. Les pays riches, nous veulent-ils vraiment du bien ? Berlin, le 9 décembre 2010 – Selon six personnes sur dix à travers le monde la corruption a augmenté au cours des trois dernières années, et une personne sur quatre a rapporté avoir payé des pots-de-vin au cours de l'année passée. Ce sont les conclusions du Baromètre mondial de la corruption, une enquête mondiale d'opinion publique parue hier, Journée Mondiale des Nations Unies contre la corruption, et menée par Transparency International (TI). » Le pot-de-vin, interdit par toutes les législations « officielles » du monde est une règle et un devoir dans ces mêmes pays. Premièrement, on doit régler ses affaires coûte que coûte en faisant passer l'intérêt de la compagnie ou de la « patrie » et faire des corrompus qui font l'intérêt personnel avant l'intérêt national. Des amis, ennemis de leurs nations. Et quand un cadre tombe dans les rouages de la machine, il est sous un atroce chantage qui le poursuivra à vie. Certains sont devenus esclaves à vie. « C'est en Europe et en Amérique du Nord que les opinions relatives aux tendances en matière de corruption sont les plus négatives, où 73 % et 67 % respectivement de la population pensent que la corruption a augmenté au cours des trois dernières années. Malgré ces résultats, l'enquête montre également que sept personnes sur dix seraient prêtes à dénoncer un cas de corruption. » Augmenter chez eux ? Non. Des cas qui se comptent sur les doigts d'une seule main. On veut nous faire croire que la corruption est généralisée et qu'il n'y a pas moyen de l'éradiquer. Le Danemark et la Suède connaissent-ils ce fléau ? Pourquoi, les pays riches ne nous dénoncent-ils nos corrompus nominativement ? Ils savent tout sur nous. Quand une société déménage pour investir dans un pays de corrompus, c'est toute une armada de corrupteurs et d'intermédiaires qui se met en branle. Dates et documents à l'appui, ils vous convainquent que vous n'avez aucune échappatoire si vous avez failli un jour. Vous devez collaborer. L'engrenage démoniaque vous a pris les doigts. « Les conséquences des crises financières continuent à affecter les perceptions de la corruption, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. Les institutions du monde entier doivent être déterminées dans leurs efforts pour restaurer la bonne gouvernance et la confiance », déclare Huguette Labelle, présidente de Transparency International. » Et ça reste lettre morte. Vive le fric. Il y a des intérêts en jeu. Elle ajoute : « Il est réconfortant de voir qu'autant de personnes sont prêtes à lutter contre la corruption. Cette volonté doit faire l'objet d'une mobilisation ». Plus de 91000 personnes dans 86 pays et territoires ont fait l'objet d'une étude de Transparency International. Elle a englobé « la petite corruption, la perception des institutions publiques et les personnes en qui les gens ont confiance pour combattre la corruption. Les différences régionales comptent en matière de petite corruption: L'enquête a montré qu'au cours des douze derniers mois, une personne sur quatre a payé un pot-de-vin à un des neuf services ou institutions présentés par l'enquête, allant du domaine de la santé à l'éducation en passant par les services des impôts. La police est citée le plus fréquemment comme bénéficiaire de bakchich : 29% des personnes interrogées ayant eu des contacts avec la police indiquent avoir payé un pot-de-vin. Les subsahariens sont les plus nombreux à rapporter avoir payé des pots-de-vin : plus d'une personne sur deux aux cours des douze derniers mois, contre 36 % des personnes interrogées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 32 % dans les pays de l'ancien bloc URSS, 23 % en Amérique Latine, 19 % dans les Balkans occidentaux et en Turquie, 11% en Asie-Pacifique et seulement 5 % dans les pays de l'Union européenne et d'Amérique du Nord. Plus de 20 pays rapportent une augmentation significative de la petite corruption par rapport à 2006, lorsque la même question était posée dans le Baromètre. Les pays où il y a eu le plus grand nombre de paiements de bakchichs en 2010 sont l'Afghanistan, le Cambodge, le Cameroun, l'Inde, l'Irak, le Liberia, le Nigeria, la Palestine, le Sénégal, le Sierra Leone et l'Ouganda, où plus de 50 % des personnes soumises au sondage ont répondu avoir payé un pot-de-vin au cours des douze deniers mois. Près de la moitié des sondés ont déclaré avoir payé des pots-de-vin pour éviter d'avoir des problèmes avec les autorités, un quart pour accélérer des procédures en cours. Plus grave encore, les bakchichs payés aux services de police ont doublé depuis 2006, et beaucoup de personnes rapportent avoir payé des dessous-de-table au secteur judiciaire et aux services de l'état civil et des permis qu'il y a 5 ans. Rien que ça ! C'est comme un oued qui déborde. Le sauve-qui-peut est général. Les pauvres et la corruption : Les pauvres et les jeunes sont désavantagés dans ces pays où la corruption fait rage et la démographie reste galopante. Rien a changé concernant le montant du pot-au-vin, il reste proportionnel au revenu. « Les personnes pauvres sont deux fois plus susceptibles de payer des bakchichs pour des services élémentaires tels que l'éducation, les soins médicaux ou les approvisionnements en eau et en énergie, que les personnes plus aisées. » « La corruption est une taxe régressive. Il faut s'attaquer à cette injustice. Les populations pauvres et marginalisées restent les plus vulnérables aux extorsions. Les gouvernements doivent en faire plus pour identifier les risques de corruption dans les services de base et pour protéger leurs citoyens », commente Mme Labelle. Une personne sur trois de moins de 30 ans a déclaré avoir versé un pot-de-vin au cours des douze derniers mois, contre moins d'un cinquième chez les plus de 51 ans. Une question de génération, si l'on sait que cette seconde catégorie dans les pays pauvres a tété le sein d'au moins une guerre de libération et parfois doublé d'une guerre civile. Don c'est cher payer son indépendance dont on disait pour un jour nouveau.
Et l'Algérie ? "Les discours des pouvoirs publics ne changent rien à la donne, l'Algérie se distinguant par l'adoption ou l'annonce de décisions visant à lutter contre ce fléau, mais qui demeurent inappliquées", a indiqué l'Association algérienne de Lutte contre la Corruption (AALC) le 27 octobre. L'AALC, qui représente Transparency International, a ajouté que "le pouvoir algérien doit cesser de se battre contre ceux qui luttent contre la corruption". Un autre son de cloche ! L'Algérie lutte bel et bien conte le fléau, mais peut-être pas efficacement vue l'étendue du mal. Les dernières arrestations de supposés corrompus, en sont la preuve que nos services sont désormais à cheval contre la gangrène et toute faille en matière de marchés sera passée au peigne fin. L'exemple, les derniers marchés annulés. Experts, magistrats et contrôleurs sont à pied d'œuvre. La cour des Comptes est bel et bien passée à Mostaganem pour débusquer d'éventuels débauchés du fric facile, c'est dire que la base s'ébranle aussi et bien après les ministères et autre empire du pétrole. Les hauts-responsables du projet de l'autoroute Est-ouest ont été emprisonnés pour corruption avec les Chinois. Un responsable du Ministère de la Pêche a été reconnu coupable d'avoir passé des contrats illicites avec des sociétés étrangères. Ajoutons à cela des chefs d'Algérie Poste qui ont été condamnés à des peines de prison ferme. Et l'enquête sur des barons de la Sonatrach se poursuit toujours. Pour rappel, cette année, l'Algérie a été classée 105ème sur 178 pays et l'année dernière, elle a été classée 111ème. Mais doit-on croire et se fier ce à classement ? L'expert de notre quotidien Réflexion, le docteur Mebtoul, avait déclaré il y a deux mois de ça que « La corruption s'est institutionnalisée, affectant toutes les sphères de la vie économique et sociale, et remettant en cause la sécurité nationale du pays. » Et quand il s'agit de sécurité nationale, il ne faut pas lésiner sur les moyens. « Leurs sociétés souffrent aussi de la corruption, mais l'on a pu voir que des efforts sont faits concernant la bonne gouvernance", a-t-il poursuivi. Donc la rigueur est demandée si l'on veut mettre fin à ce nouveau mal qui s'est bien ancrée dans notre société. L'absence de confiance dans les institutions publiques: « Malheureusement, peu de personnes ont confiance en leurs gouvernements ou leurs politiciens. Huit personnes sur dix considèrent que les partis politiques sont corrompus ou extrêmement corrompus. Ensuite, c'est l'administration publique et le Parlement qui sont considérés comme les institutions les plus corrompues. La moitié des personnes interrogées déclarent que les actions de leur gouvernement pour lutter contre la corruption sont inefficaces. Ce chiffre a peu fluctué avec le temps. Cependant, on observe une légère dégradation depuis 2007 en Asie-Pacifique, en Amérique Latine et en Afrique subsaharienne et une légère amélioration dans les pays de l'ancien bloc URSS et en Amérique du Nord. Par ailleurs, bien qu'une large majorité des personnes interrogées, soixante-dix pour cent déclarent qu'elles dénonceraient un acte de corruption si elles en voyaient un, ce chiffre diminue de moitié pour les victimes de corruption. « Le message à tirer du Baromètre 2010 est que la corruption est insidieuse. Elle fait perdre toute confiance. La bonne nouvelle, c'est que les gens sont prêts à agir », déclare Huguette Labelle. La bonne nouvelle qui ne donne rien de concret sur le terrain. « Une meilleure protection des personnes dénonçant des actes de corruption et un plus grand accès à l'information sont essentiels. L'implication du public dans la lutte contre la corruption forcera ceux qui détiennent le pouvoir à agir, et donnera aux personnes plus de courage pour parler et lutter pour un monde plus propre et plus transparent », ajoute-t-elle.