Comment M. Sadi ose t-il marcher aux côtés des familles de disparus, alors qu'il traitait il y a peu leurs enfants de terroristes? Aurait-il changé d'avis depuis ? Se serait-il repenti ? Quand on voit Saïd Sadi protégé par ses gardes du corps, on a envie de lui dire : « Où étais tu quand les rares et authentiques opposants, journalistes, intellectuels, hommes et femmes, au risque de leur vie s'opposaient au régime et à ses pratiques ?Or depuis quelques jours le docteur Sadi se pose en opposant résolu au régime. Monsieur Sadi tempête et trépigne, appelle à manifester pour la démocratie et le changement, et au cours d'une marche statique tente d'arracher la casquette d'un policier. Hèlas, le très télévisuel coup de matraque ne répondra pas à la provocation de l'insurgé de circonstance!L'indécence est sans limites et chez nous elle ne connait aucune frontière. Malgré tout on reste perplexe devant tant d'aplomb. Comment M. Sadi ose t il marcher aux côtés des familles de disparus, alors qu'il traitait il y a peu leurs enfants de terroristes. Aurait-il changé d'avis depuis ? Se serait-il repenti ?Comment M. Saïd peut-il se mettre aux côtés du vénérable Ali Yahia Abdennour, alors que lorsque ce dernier avait signé le Contrat National en 1995, il avait été insulté et traîné dans la boue par Sadi et ses amis? Aurait présenté des excuses depuis ? Se serait-il repenti ?Sur la base de quel arguments, M. Sadi Sadi compte-t-il nous convaincre qu'il a divorcé avec un régime qu'il a soutenu depuis près de 20 ans ?Il suffit de lire les journaux de l'époque pour se rappeler (pour ceux qui l'ont oublié) que le docteur Sadi a accompagné, défendu, justifié toutes les décisions du régime depuis 1992. Pour mémoire nous citerons les plus éclatantes des positions de ce nouvel opposant irréductible. Monsieur Sadi a soutenu sans réserves de l'Arrêt du processus électoral, les camps d'internement du sud où des milliers d'Algériens ont été placés sans accusation, ni jugement, l'état d'urgence, et les multiples élections truquées (M. Sadi a bien voulu jouer au lièvre pour l'élection du général Zeroual en 1995).Les postures et retournements du Docteur Sadi ne trompent pas grand monde et au fond elles n'intéressent pas grand monde. Sauf peut-être quelques médias français ou il a quelques entrées…La société algérienne le sait. Elle n'acceptera jamais que sa révolte légitime, quelle que soit la forme qu'elle prendra. Marcher avec Saïd Sadi c'est comme marcher avec Ali Belhadj Depuis les émeutes de janvier2011, grâce à la presse internationale, le docteur Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), est devenu en quelques jours le plus grand «opposant» de l'Algérie indépendante ! Ce retour fracassant d'un parti ultra-minoritaire sur la scène politique algérienne, où il développe un soudain activisme en direction des Algériens et de la communauté internationale, est-il le fruit du hasard ou une nouvelle conspiration contre le peuple algérien? A-t-on oublié le soutien résolu du RCD au coup d'Etat militaire de 1992? A-t-on oublié sa pleine approbation de l'état d'urgence décrété en février1992 et toujours en vigueur à ce jour? A-t-on oublié le silence assourdissant de ce parti et sa complaisance face aux massacres, à la torture, aux exactions extrajudiciaires et aux multiples violations des droits de l'homme perpétrées lors de la «*sale guerre*» conduite par les chefs de l'armée contre la population.A-t-on oublié que le RCD a contribué, dès 1994, à la création de milices ayant multiplié les exactions? A-t-on oublié les liens historiques entre ce parti, créé en 1989, et l'ancien régime sous la houlette de Khaled Nezzar.Comment pourrait-on aujourd'hui donner crédit à un parti qui, depuis quelques années, prétend s'afficher comme «opposant» au régime actuel , au seul motif que ceux-ci l'ont écarté parce qu'il ne leur servait plus à grand-chose, et alors même qu'il n'a jamais renié sa complicité avec les crimes contre l'humanité commis par dans les années 1990? Mais on ne renie pas si facilement une organisation. Surtout quand elle a servi, comme le RCD, depuis plus de vingt ans, un régime d'oppression, d'abord activement, puis dans une prétendue opposition sans conséquence. D'où la tentative du RCD de jouer le cheval de Troie au sein du fragile mouvement d'opposition qui tente aujourd'hui de se structurer en soutien à la colère du peuple. “Or, manifester avec le RCD, c'est comme manifester avec le Fis”. Pour certains, cela veut dire qu'il s'agit comme toujours d'un jeu du pouvoir qui utilise les Algériens les uns contre les autres. Je dirais plutôt au RCD et à ses semblables de jouer cartes sur table et de dire pour une fois aux Algériens la vérité. Tu es dirigé par Kouchner et certains politiciens, généraux et ministres mis à l'écart par Bouteflika . Qu'ils nous expliquent pourquoi ils ne se sont jamais sérieusement mobilisés pour soutenir les victimes des violations des droits de l'homme de la décennie noire, qu'il s'agisse des victimes de l'armée ou des groupes armés se réclamant de l'islamisme! Qu'ils nous disent qui a applaudi l'arrivée de Bouteflika à la tête de l'Etat en 1999, alors que la vraie opposition a dénoncé dès le départ le fait qu'il n'était que la «vitrine» des ex - généraux! Qui à des députés dans les assemblées désignées et non élues? «Le Monde» met à nu Saïd Sadi. Le leader du RCD reproche au quotidien de lui attribuer des liens avec le pouvoir algérien.Peut-on écrire que le RCD et son président Saïd Sadi, qui se réclament de l'opposition algérienne, sont en fait liés au régime? Le propos n'est pas nouveau: on l'a lu dans la presse algérienne ou dans certains livres, comme le très récent Autopsie d'un massacre, du journaliste algérien Abed Charef qui y consacre tout un chapitre. Mais pour Saïd Sadi, cette affirmation devient «gravement diffamatoire» lorsqu'elle est imprimée dans Le Monde. Il a donc attaqué le quotidien qui, au détour d'un article du 5 septembre 1997 sur «la guerre des clans» et les élections municipales dans ce pays présentait son parti comme un «relais politique» du pouvoir. Saïd Sadi à partir de Toulouse : « Ali Belhadj, est mon compagnon de geôle » Le 28 novembre 2010 , la ville rose a accueilli, le 19 novembre 2010, le leader du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Said Sadi pour présenter son livre: « AMIROUCHE: une vie, deux morts, un testament.» Après avoir abordé l'histoire contemporaine algérienne de manière audacieuse et manichéenne. L'invité a largement rappelé ses démêlés avec le pouvoir, ses séjours dans les geôles algériennes, sa participation en tant que membre fondateur de la Ligue algérienne de droits de l'homme, mais il n'a soufflé mot sur son rôle de rabatteur de premier plan des “Janviéristes” (putschistes de janvier 1992), ni tiré le bilan de l'éphémère participation de son parti au premier gouvernement de Bouteflika. Mais comment appellera-t-on cette République dans ce cas là ? Sadi fait porter tout le poids des malheurs de l'Algérie sur les épaules d'un seul homme, de Bouteflika, tout en se gardant de citer: « Les décideurs ».L'orateur a parlé tantôt comme un homme politique, tantôt comme un historien et tantôt comme médecin et psychiatre. Comme médecin et psychiatre, il a déclaré: «… Ali Belhadj, l'un de mes anciens compagnons de geôle, que je connais bien, est un homme délirant mais qui se bat pour ses convictions», a-t-il martelé Pour sortir de la crise, le médecin et psychiatre a proposé à son maigre auditoire de patienter, de laisser la biologie faire son œuvre. « …Quand les tenants de la légitimité révolutionnaire seront morts et enterrés, le jour se lèvera enfin et tout ira mieux pour les Algériens », a-t-il promis.