Suite à l'opacité dans la gestion des terres mises en défend dans la wilaya de Tiaret, certains éleveurs avérés se trouvent dans le désarroi et ne savent plus à quelle porte frapper pour avoir droit au pacage, dans la mesure où les élus mandatés par les citoyens, pour défendre le patrimoine national, leur tournent le dos, pour servir certains commis de l'état et personnes ayant pignon sur rue. La surexploitation des terres mises en défend dégrade sérieusement la couverture végétale et facilite la désertification. Inconscients de ces dangers, les maires ferment l'œil pour le pacage illicite sur les terres mises en défend lorsqu'il s'agit des responsables, des proches ou des « mieux disant », des « chanceux » procèdent même à des labours avec la complaisance des élus. Les éleveurs effectifs qui participent pleinement à la reproduction du patrimoine animal dans le pays sont confrontés à plusieurs problèmes et privés de leurs droits au pacage. Avec le soutien de certains responsables, propriétaires de cheptel, les maires des communes steppiques, font de ces terres une propriété privée (délimitation des périmètres et location). « L'un des P/APC effectue des patrouilles nocturnes pour assurer la garde des troupeaux des amis en pacage illicite, pendant la nuit, dans les terres mises en défend. Il justifie ses sorties fréquentes en déclarant qu'il poursuivait les braconniers » témoigne un chasseur. Dans cette confusion, tout le monde trouve son compte au détriment de l'intérêt général. Le foncier agricole convoité et détourné de sa vocation initiale, dans la mesure où pour service rendu, des terres agricoles ont été attribuées aux personnes influentes, des élus locaux et des parlementaires en ont bénéficié aussi. Parmi les chargés de l'exécution des lois relatives à la protection de la steppe, particulièrement ceux qui ont tissé des relations gênantes, s'abstiennent de réprimer l'arbitraire du moins le dénoncer. Des conséquences fâcheuses à subir par les récalcitrants qui disent vrai, lorsque ça concerne les grosses « patates ». On dirait qu'à Tiaret les institutions de l'Etat ont cessé de fonctionner, ou tout simplement les lois de la République sont occultées.