48% seulement des étudiants inscrits au campus Ferhat-Abbès ont eu la chance de décrocher une chambre, plutôt un lit, dans la cité universitaire. Même la formule de la surcharge, quatre étudiants par chambre, n'a pas réglé le problème du manque de places dans les résidences. L'hébergement des étudiants dans les résidences universitaires est, manifestement, un véritable écheveau inextricable que même la tutelle n'arrive pas à régler. Le problème empire et se complique d'une année à l'autre poussant souvent à la révolte des étudiants. Ainsi, à quelques mois de la fin de l'année universitaire, l'épineux dossier de la prise en charge des étudiants refait surface à la faveur de l'enquête effectuée par la commission de l'éducation de la wilaya. La conclusion bien qu'évidente reste amère : le déficit est toujours énorme et les infrastructures existantes sont en deçà des besoins réels. En fait, la situation est telle que même la formule de quatre étudiants par chambre n'a pas permis d'assurer un gîte à tous les inscrits. La direction des œuvres universitaires qui gère un parc de 12 658 lits, répartis sur sept résidences, enregistre un déficit estimé à plus de 6 633 lits. En effet, selon un rapport établi par la commission de l'éducation et de la jeunesse de l'APW de Sétif, l'université Ferhat-Abbès a recensé, cette année, 19 291 étudiants hébergés, soit 48% de l'ensemble des étudiants inscrits. 12 155 sont des filles, le nombre des étrangers est de 225. Les infrastructures existantes demeurent insuffisantes. “Nous sommes quatre étudiants dans une chambre. On ne peut même pas être à l'aise pour réviser nos cours. Ces chambres sont conçues pour deux personnes seulement”, nous a affirmé un étudiant en commerce. Les élus locaux ont recommandé de construire d'autres cités universitaires ; ils ont appelé, aussi, les services chargés de la réalisation des différents projets programmés au respect des délais de réception. Par ailleurs, il est prévu la réception de 1 000 lits au niveau du nouveau pôle universitaire El-Bez. Ces derniers seront livrés, avant la fin du premier trimestre de l'année en cours et seront exploités à partir de la rentrée prochaine. Par ailleurs, l'état de dégradation de certaines structures ne prête guère à l'optimisme. Dans la plupart des cités universitaires, notamment celles du 19-Mai, 24-Avril et Hachemi (Samo), les murs ont connu des fissures causées par des fuites d'eau enregistrées dans les sanitaires. Les opérations de réhabilitation et de restauration n'ont été que gaspillage de temps et d'argent.Il a été recommandé la construction de nouveaux blocs pour les douches et toilettes, en dehors des pavillons en préfabriqué d'abord, et de restaurer les murs “endommagés” ensuite, pour procéder au renouvellement des équipements ; chose qui permettra une meilleure prise en charge des étudiants hébergés. Faouzi Senoussaoui