“La gestion hospitalière et la maintenance des équipements demeurent les deux points noirs de la santé.” C'est ce qu'a déclaré hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de sa visite dans la wilaya de Sétif et au cours de laquelle il a dévoilé le profil des futurs gestionnaires du secteur. Pour y faire face, le département de M. Amar Tou semble agir sur trois axes. La formation, l'organisation et le contrôle. Ainsi “en collaboration avec les Français, les Espagnols et les Belges, nous faisons subir à nos cadres une formation appropriée en management”, donnant un aperçu sur le profil des futurs managers de la santé publique, il dévoilera que “nos futurs gestionnaires doivent cumuler 7 années d'expérience, être énarques ou diplômés des études supérieures en économie ou en gestion”. Cet effort de mise à niveau des ressources humaines s'accompagne d'une nouvelle organisation à même de prendre en charge les préoccupations en matière de gestion des équipements. Une gestion décriée par le ministre qui a annoncé “la création de nouvelles structures dont une direction de la maintenance”. Enfin et afin d'avoir à tout instant un état des lieux exact et exhaustif, ainsi que le feed-back nécessaire dans tout processus managérial cohérent, une autre structure a été créée, soit “un corps d'inspecteurs avec pour feuille de route, entre autres, l'audit des dispositifs des soins préventifs et curatifs, ainsi que des équipements médicaux”, pour reprendre le ministre. Le premier responsable du portefeuille de la Santé dans le gouvernement de Belkhadem a réitéré, à l'occasion, les engagements pris par les pouvoirs publics pour limiter le recours aux transferts des malades à l'étranger, un véritable gouffre financier pour le système national des soins. “Il faut réduire le transfert pour des soins à l'étranger, notamment pour les greffes rénales, de la cornée, l'orthopédie et la traumatologie. La santé est l'une des priorités du gouvernement, 65 nouveaux hôpitaux sont programmés dans le cadre des efforts de rapprochement des structures des soins du citoyens”, a précisé le ministre. Pour rappel, à Aïn Azel, le ministre de la Santé a procédé à la mise en service d'un nouvel hôpital d'une capacité de 120 lits. Ce dernier s'étend sur une superficie de 7 hectares, regroupe 7 services et emploiera 130 personnes dont 9 spécialistes. Cette nouvelle infrastructure, dotée d'un équipement ultramoderne, aurait coûté 65 milliards de centimes. Farid Benabid, Liberté