Le climat est plutôt délétère au sein de l'assemblée populaire communale de Sétif. La politique du boycottage adoptée par une majorité d'élus, durant les deux dernières sessions ordinaires au courant de ce mois, risque d'anticiper des changements. En effet, lors de la dernière session du mois courant, 17 élus de trois différents partis, sur les 33 membres de l'APC, avaient opté pour la politique de la chaise vide, pour manifester leur mécontentement de la situation actuelle et demander ainsi les changements du président de l'APC et de l'exécutif communal. Situation qui avait, conformément au code communal, conduit le premier homme de l'APC à convoquer une deuxième réunion qui devait avoir lieu dans la journée de samedi dernier, mais en vain puisque le boycott a été maintenu. Lors de notre entretien avec le maire, qui rappela que dans ce genre de situation la loi lui permet de convoquer une réunion pour la troisième et dernière fois et de la tenir, quel qu'en soit le nombre de présents, il dira « qu'il s'agit là d'une coutumière tentative de déstabilisation, la session va inéluctablement se tenir et les manipulateurs seront tenus à l'échec ». Le maire rejette aussi l'hypothèse de sa démission. « Je ne suis pas un homme à me soumettre devant les pressions et à abdiquer devant la manipulation », ajoutera-t-il. Parallèlement, au cours de cette semaine, l'instance locale du FLN s'est réunie pour débattre de la situation qui menace l'APC à majorité FLN, et l'on croit savoir qu'un consensus autour de trois éventuels successeurs de M. Belhaouki, l'actuel maire, aura été discuté et proposé à une large mais interne concertation. Dans les coulisses de l'APC, l'on mise sur le blocage systématique par les opposants qui sont majoritaires. Une hypothèse qui ne semble pas être écartée par le camp des opposants qui reprochent à l'équipe dirigeante « d'avoir fait de l'une des plus importantes assemblées populaires communales du pays, une boîte aux lettres ». Le chef de daïra joue le rôle d'arbitre entre les deux factions en guerre de l'APC. Quant aux citoyens sétifiens, certains que nous avons abordés se demandent que décidera le wali pour faire face à ces problèmes qui secouent l'APC et que fera-t-il pour placer cette APC devant les missions qui devaient être les siennes ? Quotidien d'Oran