Dans une déclaration de presse du wali de Sétif, il a été signalé l'accomplissement de la mission de l'autorité publique locale dans le domaine de la cession du projet de la Tour El Ali par le biais de différentes démarches administratives entreprises telles que « l'établissement de l'expertise, le déplacement du ministre des Finances à Sétif et le lancement d'avis d'appel de vente national et international ». Il a été mentionné aussi, dans ce sens, que la décision de finalisation de la procédure de cession relevait de la compétence du directeur général de la CNEP. Ce qui représente un signal clair de l'autorité locale en direction de l'institution financière compétente afin de clore le dossier de l'architecture, qui, pour certains, représente une tâche noire du tissu urbain de Sétif. De ce fait, saisi par nos soins, le DG de la CNEP a, à l'occasion, dans une déclaration officielle, fait état de la procédure administrative engagée par son département dans le but de clore définitivement le dossier de l'ouvrage haut de 17 étages, étendu sur une superficie de 8 052 m², dont les travaux de gros œuvres engagés dans les années 1980 par la direction de wilaya de la CNEP de Sétif sont demeurés jusque-là livrés au registre de l'abandon. Il s'agit d'un ouvrage érigé sur un site stratégique de la ville, au sein même de l'enceinte du parc de loisirs et d'attraction. Selon les précisions des responsables de la DG de la CNEP IMMO, société de promotion immobilière qui a mis en vente, par soumission cachetée, au plus offrant, « l'examen des soumissions a fait ressortir que les montants des offres des soumissionnaires ainsi que la destination du projet à réaliser étaient en deçà des attentes de la CNEP-Banque ». Plus loin, il est fait état aussi que « l'appel d'offres a [donc] été déclaré infructueux ». Outre cela, dans le cadre d'une seconde tentative lancée par le biais de la filiale CNEP IMMO, l'appel d'offres « a été également déclaré infructueux pour absence totale d'offres ». Il s'agit là d'une situation complexe qui risque de retarder encore plus l'échéance de finalisation des travaux du plus beau site de la ville de Sétif, à proximité de la cité administrative mais qui pourrait aussi revêtir un cachet touristique et hôtelier d'envergure à la mesure de l'importance stratégique de la ville de Sétif, dont la qualité des structures d'accueil du tourisme d'affaires avec le lancement de l'aéroport international, notamment, demeurent en deçà des espoirs de la région. Si les riverains redoutaient encore l'option prosaïque des grands ensembles d'habitation urbaine, l'aspect de l'embellissement du tissu subirait de sérieux revers dans ce cas de figure. Si pour le moment, un 3ème avis d'appel de ventes a été lancé par la CNEP IMMO au cours du mois de mai, les responsables de la société LG persistent à souligner qu'au départ leur soumission a été « retenue » mais « singulièrement » rejetée par la suite par le propriétaire de la Tour, la CNEP IMMO. La décision demeure, selon eux, fort inexpliquée au moment, disent-ils, où on lance un autre avis d'appel à soumission. Mais les détails de l'affaire n'apparaissent ni dans les déclarations de la CNEP ni dans celles de la société LG implantée à Alger, présentée comme lésée dans l'opération de l'attribution du marché car étant le « plus disant » lors de l'ouverture des plis. A. B. La Tribune Voir aussi : Le Cas de la tour El Ali de Sétif