Le public de Djemila, qui a brillé par son absence tout au long du déroulement de la troisième édition du Festival international de Djemila, a fait l'effort d'honorer la soirée de clôture, vendredi dernier. En effet, à l'intérieur comme à l'extérieur du site, un monde fou était rassemblé pour l'ultime soirée qui devait être animée par l'artiste tunisien, interprète et compositeur Saber El Rebai. Contrairement aux soirées précédentes, le public ne s'est pas fait attendre ni prier d'ailleurs. Il était déjà là bien avant l'arrivée sur le site de l'artiste tunisien. « Le but de ce festival qui tend de plus en plus vers la chanson arabe est d'offrir des prestations de qualité. Peu importe que le public soit nombreux. L'essentiel est qu'il soit ou devient connaisseur en matière de musique, de la vraie musique », a expliqué dans une conférence de presse le directeur général de l'Office national de l'information et de la culture (ONCI) qui participe à l'organisation de cette manifestation aux côtés du commissariat du festival et de la wilaya de Sétif. Saber El Rebai amorce son concert en interprétant ses plus beaux succès. Il commence par Sidi Mansour, une chanson typiquement tunisienne, prenant une allure maghrébine qui change agréablement des intonations purement orientales. Mais très vite, il enchaînera avec les compositions qui lui ont valu le titre de prince de la chanson arabe, telles que Meziana (Belle) et Ali Guara (Ce qui s'est passé). Les spectateurs s'expriment tout d'abord d'une façon timide, ne s'emballant pas. L'artiste tunisien tentera de les dérider en douceur. Il finira par les faire réagir en proposant une composition à l'algérienne dans le style raï. La chanson Ouakalt Alik Rabi fera mouche. Elle est bien reçue par le public flatté de voir une des expressions de sa culture musicale reprise par un artiste comme Saber El Rebai, qui se produit pour la première fois sur la scène de Djemila. Ainsi, la dernière soirée de la troisième édition du Festival international de la musique arabe de Djemila s'achève sur les dernières notes des mélodies de l'orchestre accompagnant l'artiste tunisien et sous un ciel éclairé par un spectacle pyrotechnique. Dans la foulée, la presse écrite, entre autres, a été honorée pour la qualité des couvertures médiatiques du festival. Il s'agit des quotidiens El Fedjr et El Khabar pour la presse arabophone et de la Tribune pour la presse francophone. Farida Belkhiri, La Tribune