Un plateau riche avec, à l'affiche la Libanaise Diana Haddad, a fait que la place de l'empereur romain Septime-Sévère près de l'arc de Caracalla était bondée. En effet, des dizaines de familles commençaient à affluer dès les premières minutes de la soirée qui a commencé vers 23 heures. Accompagnée de son orchestre, Diana Haddad, l'hôte de Sétif, à la voix de la montagne libanaise, qui chante à Djemila pour la deuxième fois, après celle de la deuxième édition organisée sous le signe Djemila Baalabek, en 2006, a chanté aux rythmes de l'incontournable debka sur lesquels le public a beaucoup dansé. Elle a interprété ses plus beaux succès Mali, Mali, Ansa hawek, Alemni achtak, Chou lidjaralek, Hayer bali, ainsi que son dernier tube Ya Aibou qui a été très apprécié et répété en chœur par un public en or. La deuxième partie de cette dernière soirée de la cinquième édition du festival de Djemila a connu les prestations de Salah El Eulmi, un chanteur local, Khalass, qui a fait vibrer le public avec ses chansons rythmées. Le public s'est déchaîné et rien ne pouvait l'arrêter de danser sauf la sortie de Khalass et la montée sur scène de Houari Dauphin, qui a réussi à le calmer avec ses chansons sentimentales qui ont été répétées en chœur et ce, malgré la fatigue car il était 2h30 et des gouttes de pluies commençaient à tomber sur l'agréable site de l'antique Cuicul qui a vécu dix jours de mouvement à l'occasion de cette édition du festival organisée sous le signe de “El Qods, capitale éternelle de la culture arabe”. Par ailleurs, la neuvième soirée a été qualifiée par les prestations de plusieurs chanteurs. L'Egyptien Hamada Hilal a interprété ses plus beaux succès, à l'exemple d'Andi Mabdaa (j'ai un principe), Ana la maztoul (je ne suis pas drogué), Bakhaf alik (j'ai peur pour toi), Tassawer (imagine), Doumouaa (larmes), ainsi que des prières sur le Prophète, que le salut soit sur lui, et une chanson en hommage à Katchou. Abdou Skikdi, Kader Japoni et Abderrahmane Djalti ont été programmés pour animer la deuxième partie de l'avant-dernière soirée qui a été l'une des meilleures nuits de cette édition. Tout l'honneur à la gendarmerie Pendant dix jours, le site romain de l'antique Cuicul a été sécurisé de manière exemplaire. Aucune agression, aucun vol et aucun accident de la circulation n'ont été enregistrés par le groupement de la gendarmerie de la wilaya de Sétif qui ont mis les bouchées double pour assurer la réussite du festival, la tranquillité et la sérénité du public, des journalistes et des artistes. En effet, selon El Hadj Merabet Mohamed, commandant de compagnie de la Gendarmerie nationale à El Eulma, le festival s'est déroulé dans de très bonnes conditions au point où il note que cette édition est la meilleure du côté sécuritaire. “Au fil des éditions, nous avons acquis une grande expérience qui nous a permis de prévoir beaucoup de choses, pour ne citer que notre déploiement sur le site, et notre omniprésence sur les axes routiers qui mènent à Djemila”, s'est réjouit le commandant. Il faut noter que la stabilité du commandant Hadj Merabet, dans son poste, puisqu'il a assuré la couverture sécuritaire depuis que le festival est ressuscité en 2005, est l'une des causes des améliorations dans les prestations remarquées par le public de Djemila. Des moyens conséquents ont été déployés pour assurer le bien-être de tous ceux qui se sont rendus à Djemila. Tous les éléments du groupement ont été mis en état d'alerte. Huit barrages fixes tout au long de l'axe principal ainsi que trois barrages à la limite des wilayas limitrophes, Bordj Bou-Arréridj, Mila et Béjaïa. Une équipe de Cook Soul (SAIIQA), huit motos, des patrouilles et bien d'autres moyens pour limiter la vitesse des automobilistes qui se rendent à Djemila, à 50 kilomètres du chef-lieu de wilaya. Le site a été sécurisé pendant dix jours et ce, à longueur de journée. Le rideau est tombé à Cuicul qui a connu l'achèvement de cette édition dans les meilleures conditions et le public a gardé une bonne impression des gendarmes.