'est à Guenzet, ce beau pays des Beni Yala, qu'aura été fêtée, cette année, la Journée du savoir marquée à cet effet par l'organisation du premier colloque culturel consacré à cette génération qui a produit tant d'hommes de science, de culture ainsi que des hommes et des femmes profondément animés de cet esprit nationaliste. Cette région montagneuse fut le creuset du djihad et du militantisme. Dans cette région d'où émergèrent de nombreux “oulémas”, forgés sans doute au cœur de cette école “Oukari” édifiée il y a déjà quatre siècles par Cheikh Akli Okari, les Beni Yala furent alors et aussi ce berceau de l'islamité que consolidèrent Cheikh Abdelhamid Benbadis, que l'on se plaît à rappeler avec beaucoup de fierté pour s'être déplacé dans cette région, mais aussi de Cheikh El-Fodhil El-Ourtilani, Cheikh El-Hachemi Belmouloud ou Cheikh Saïd Salhi pour ne citer que ceux-là, sans oublier Sidi El-Djoudi. Guenzet Ath Yala, c'est aussi l'exemple vivant d'une contribution sans faille au mouvement national, depuis Arezki Kehal au Cheikh Youssef Yalaoui et tous ces martyrs qui se sacrifièrent alors pour Dieu et la patrie, leurs noms sont encore gravés dans les mémoires de tous ceux-là, frères de combat qui ont rejoint les maquis de l'Algérie, pour contribuer à la glorieuse Révolution de Novembre. Malika Gaïd, fille de Timengacht, tombée au champ d'honneur à la fleur de ses 20 ans, Hafri Rabah, Zouaoui Lahcen, comme d'autres grandes figures des Beni Yala, à l'instar de Mohamed Bouguerra, Debbih Chérif, Isaâd Abdelkader, Makhlouf Zenati, Maâchi Abdelmadjid, Ouahil Nadjia et Bakhouche Rabah resteront à jamais les illustres témoins de cette région dont le patrimoine culturel n'a d'égal que tous ces secrets cachés, puisés dans le nationalisme et l'authenticité. C'est sans doute pour mettre en exergue tout ce patrimoine dans la mise en œuvre d'une importante dynamique culturelle que les responsables de l'APC de Guenzet ont procédé à l'organisation de cette première rencontre, placée sous le patronage du wali de Sétif et qui aura fait salle exiguë pour accueillir tous ces enfants de Guenzet-Beni Yala, émanant de tous les coins du pays mais aussi de nombreux citoyens et surtout de nombreux jeunes attachés au terroir. Dans cette salle du centre de formation professionnelle de Guenzet où prenaient place également le président de l'APW, le secrétaire de wilaya des moudjahidine, d'anciens ministres, les députés et sénateurs ainsi que d'anciens cadres supérieurs de l'Etat et autres éminents conférenciers, le président de l'APC interviendra pour dire ses remerciements à cette assistance et souligner l'importance que revêt une telle rencontre qui si elle passe par la valorisation de ce patrimoine n'est pas moins sans constituer un moment intense pour nous rappeler cette œuvre glorieuse de nos moudjahidine et glorieux martyrs dans l'œuvre de Libération de la patrie. M. Bedoui Noureddine, intervenant à son tour, abondera dans ce même sens pour faire état du rôle joué par cette région des Beni Yala au titre du mouvement national mais aussi à l'issue de la glorieuse Révolution de Novembre. Il exprimera son profond sentiment de reconnaissance à tous les moudjahidine et rendra un vibrant hommage à tous ceux-là qui tombèrent au champ d'honneur ici et ailleurs sur ce vaste territoire de notre pays pour libérer le pays et permettre à cette génération de l'édification de s'inspirer sans cesse du défi de leurs aînés. Beni Yala, djihad et militantisme, exemple de fierté, entretenant jalousement ce riche patrimoine de l'authenticité, ajoutera-t-il, avant de féliciter les promoteurs d'une telle initiative et procéder à l'ouverture officielle de ce premier colloque.M. Abdelhafidh Amokrane, ancien ministre des Affaires religieuses, rappellera toute l'importance que revêt une telle rencontre qui coïncide avec la Journée du savoir. Il mettra à profit cette occasion pour rappeler l'œuvre du Cheikh Abdelhamid Benbadis, celui dira-t-il qui dira : “Je vis pour l'islam et l'Algérie”. L'intervenant qui ne manquera pas de féliciter le wali pour l'œuvre particulièrement positive qu'il entreprend au niveau de cette grande wilaya du pays qui, soulignera-t-il, est devenue un exemple, même pour notre frère, le moudjahed Abdelaziz Bouteflika. Il citera enfin 3 symboles forts de cette région des Beni Yala, en rappelant chacun dans son domaine les noms de Arezki Kehal, exemple fort du nationalisme, Cheikh Saïd Salhi, le réformateur, et le poète Rabie Bouchama. M. Amar Talbi qui transmettra à l'assistance les salutations de M. Abderrahmane Chibane, président de l'Association des oulémas El-Mouslimine, reviendra sur l'histoire des Beni Yala et exhortera les nombreux jeunes présents à s'inspirer de cet exemple vivant de leurs aînés pour relever les défis de l'avenir. La première conférence, qui sera donnée par l'ancien ambassadeur Salah El-Okbi, traitera de l'Emir Abdelkader “héroïsme de la résistance, sublimité de la connaissance et exemplarité de conduite”. Une manifestation qui sera marquée aussi par une imposante exposition et une cérémonie à l'issue de laquelle le wali sera honoré, avant de se poursuivre par 10 conférences qui seront données par d'éminents historiens et hommes de culture jusqu'à la clôture, hier, de ce premier colloque qui sera marqué par des recommandations tendant toutes en la protection du riche patrimoine matériel et immatériel de la région des Beni Yala.