l est convenu entre les musulmans que la question relative à la confirmation ou à l'infirmation de l'apparition du croissant lunaire, à l'occasion de l'avènement de l'Aïd El-Fitr ou du Ramadhan, est du ressort des pouvoirs publics, lesquels désignent généralement, pour la circonstance, des comités regroupant des musulmans experts en la matière, parmi les théologiens et les scientifiques. Cela étant, le principal en islam est de générer l'unanimité parmi les fidèles dans un but de serrer davantage le rang des musulmans dans l'unicité de Dieu Tout-Puissant et de son Prophète (QSSSL), et non pas de promouvoir ce qui est susceptible de provoquer la Fitna, ce danger redoutable pour la oumma. C'est également, à notre sens, cet esprit qui dicte l'application des recommandations du Prophète (QSSSL) portant sur les prières collectives, notamment le vendredi, Aïd El- Fitr, Aïd El-Adha et celles d'Ettaraouih. Le souci de l'islam de promouvoir l'esprit collectif dans la foi ,la Ibada et les rapports entre les individus, a été tel que le principe de l'obéissance sur le plan des hiérarchies de toute structure de pouvoir est consacré conformément au verset coranique : « Dis obéissez à Dieu et obéissez à Son Envoyé ainsi qu'à ceux qui, parmi vous, vous dirigent ». L'autre souci de l'islam est aussi d'éviter que les musulmans cèdent à l'ignorance, facteur de déstabilisation, de diversion et de confusion. Ainsi, il est plutôt recommandé aux musulmans de recourir aux gens du savoir. « Référez-vous aux gens du savoir quand vous ne savez rien », est il écrit dans le Saint Coran, et plus loin « Dis, peut-on mettre sur un pied d'égalité les gens qui savent et ceux qui ne savent pas, que ceux qui usent de leur raison s'en aperçoivent ». « Celui que Dieu voudrait du bien pour lui, a dit le Prophète (QSSSL), lui donne le savoir du Fikh de la religion ». C'est donc sur la base des deux principes précités, consacrés par le Saint Coran et la sunna que les oulémas considèrent qu'il est du devoir de suivre l'avis des pouvoirs publics sur la question de l'apparition du croissant lunaire, et de jeûner ou de fêter selon cet avis. Selon les oulémas, ceux qui doutent du bien-fondé de l'avis sur cette question, émanant des comités dûment installés parmi les musulmans, représentatifs et accrédités auprès de la oumma, et qui, par la suite, se référant à un autre pays, jeûnent ou rompent le jeune, sont dans le tort et il leur est fait obligation de repentir.