e Parlement, en ses deux chambres, a adopté mercredi au Palais des Nations, à mains levées et à la majorité, la loi portant révision constitutionnelle, initiée par le président de la République. La loi a été adoptée par 500 voix, 21 ont voté contre et 8 autres se sont abstenues. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a exprimé peu après sa fierté du vote par le Parlement de la loi portant révision de la Constitution, saluant la clairvoyance de ses membres en plébiscitant "cette démarche louable". Dans un message adressé aux membres du Parlement, lu en son nom par le président du Parlement, Abdelkader Bensalah, le chef de l'Etat a fait part de "sa fierté et de sa considération pour l'adoption par le Parlement, à une large majorité, de la loi portant révision de la Constitution", saluant "le patriotisme et le sens de la responsabilité des représentants du peuple" et valorisant "leur clairvoyance en plébiscitant cette démarche louable". Le chef de l'Etat a qualifié de "mémorable" ce jour où le Parlement, en ses deux chambres, a démontré encore une fois qu'il représente "l'un des piliers inébranlables de l'édification de l'Etat de droit". Il est à rappeler que la loi porte sur 14 articles qui s'articulent autour de cinq volets visant à "enrichir le système institutionnel" et "consacrer la souveraineté populaire dans sa pleine et libre expression". Il s'agit de la protection des symboles de la glorieuse Révolution de Novembre et la promotion de l'écriture et de l'enseignement de l'histoire. A ce propos, la loi dispose de promouvoir l'écriture de l'histoire et son enseignement aux jeunes générations en tant que patrimoine que tous les Algériens ont en partage en vue de perpétuer la mémoire collective du peuple algérien et de consolider les principes fondateurs de la nation algérienne. L'accomplissement de cette oeuvre étant confiée à l'Etat, stipule le texte de loi. La loi consacre une nouvelle disposition tendant à renforcer les droits politiques de la femme par une plus large représentation au sein des assemblées élues. Les modalités d'application de cette disposition sont fixées par la loi organique, dispose le texte. Elle consacre en outre le "droit souverain" du peuple à choisir "librement" ses dirigeants, en disposant que le président de la République est "rééligible". La loi stipule, d'autre part, de réaménager l'organisation interne du pouvoir exécutif en instituant une nouvelle fonction, celle de Premier ministre assisté, le cas échéant, d'un ou de plusieurs vice-Premiers ministre ainsi que de nouveaux mécanismes de nature à clarifier davantage la relation entre le président de la République et le Premier ministre.