« Belgacem El Haffafe » ou « Belgacem l'artiste » comme on préfère l'appeler dans la cité de Ain El Fouara, est une célébrité dans le milieu de la coiffure. Il succède à la lignée des grands maîtres coiffeurs de la région. Hachemi Ghorab, Mahfoud Mahri, Saad Khatimi, Tayeb Hedna, Amar Zebiri, Haichour Abdelhamid ou autre Ballout Djamai. « Ammi Djemai Bellout était mon maître, Il m'a inculqué les règles du métier, On était installé dans un salon à la rue Valley, Il me disait toujours ; apprend mon fils et ne te lasse jamais de poser des questions » à une époque où on ne disposait que d'instruments rudimentaires. C'était en 1958 alors que je n'avais que 16 ans. Aujourd'hui Belgacem, malgré le poids des années, possède encore ces doigts de fée et exprime un grand amour pour la coiffure « l'amour et l'expérience sont deux facteurs importants pour réussir dans notre métier ». Contrairement aux autres collègues, réputés d'êtres « Bavards comme une pie », Belgacem est très calme. Il est là, dans son propre salon, bien tenu, très propre, entouré des ses rasoirs, de ses ciseaux et de ses brosses. Il s'est créé des liens très serrés avec ses clients. Il s'entend avec tout le monde sauf quand certains comportements l'incitent à s'emporter, notamment ceux qui entrent avec les cheveux en bataille et qui exige des styles un peu audacieux. « Il y a des clients fidèles qui viennent me voir, demander des conseils sur la chute des cheveux, les coupes qui conviennent à leurs visages, des retouches, etc. Dés fois j'interviens même à domicile afin de couper et entretenir les cheveux de mes clients, souvent malades ou très âgés. Je joue également le rôle de barbier ». Les coiffures sophistiquées ou des extensions capillaires des plus branchées ou une transformation permanente de cheveux frisottis à un cheveu droit et en santé ou les métamorphoses, les transformations, les « looks » nouveaux, bref tout ces coupes font appel à la créativité de Belgacem El Haffafe de connivence avec ses fils ; Fateh et Abdel Aziz. D'ailleurs c'est de cela que le salon de coiffure, « Hallak Echabab » à la cité Dallas de Sétif s'est tiré une réputation de taille dans le milieu. En dehors du domaine de la coiffure, Belgacem partage minutieusement son temps entre la famille et la mosquée sans pour autant oublier son amour de toujours ; « El kahla oua beïda » « j'ai connu toutes les générations de joueurs de l'entente et ce, depuis 1966, de Benkari à koussim, Mattem, Guedjali, kharchi en passant par Cheniti, Adjissa, Serrar. Même les jeunes de cette époque n'hésitent pas à passer par le salon. C'est un point de rencontre incontournable pour toutes les époques de l'Entente » conclua, Belgacem « El-haffafe ».