A l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes célébrée le 25 novembre dernier, le président de la commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme a plaidé pour une législation plus « rigoureuse » et plus « sévère » contre la violence à l'égard de la femme afin de protéger davantage cette dernière. Cette année 2011, 7042 femmes, durant les 9 premiers mois de l'année, ont porté plainte à la police contre leurs époux. Parmi elles, 5047 ont subi des violences corporelles, 1570 ont été victimes de mauvais traitements, 273 d'abus sexuels et 4 d'inceste. Même si l'Algérie a amendé ses textes et les coups et blessures sont considérés comme un délit assorti d'une peine qui peut aller jusqu'à 10 années de prison quand il y a préméditation ou port d'armes (article 266 du code pénal), cela « reste insuffisant » pour « enrayer » la violence à l'égard des femmes surtout que les victimes, par peur du divorce, d'une vengeance, hésitent souvent à porter plainte. Quant aux associations, la majorité ont une coloration religieuse et toutes, comme la société et le code de la famille, donnent un statut inférieur à la femme. Selon vous, cette violence pourra prendre autant d'ampleur dans notre société ? Ces peines sont-elles suffisantes ? Est-il nécessaire d'inclure par exemple une loi permettant d'enclencher une procédure judiciaire sur le simple témoignage du voisinage ? N'est-il pas plus déshonorant pour un homme que de lever la main contre une femme ? Le problème du logement, le chômage et les difficultés de la vie sont-ils la cause directe des frictions et les tensions entre les couples et les membres de la famille ? La parole est à vous !