l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes célébrée le 25 novembre dernier, le président de la commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme, Farouk Ksentini, a plaidé, dimanche dernier à Alger, pour une législation plus "rigoureuse" et plus "sévère" contre la violence à l'égard de la femme afin de protéger davantage cette dernière. M. Ksentini estime que pour lutter "de manière efficace" contre la violence dont est victime la femme, "il est impératif d'instaurer des dispositions légales, pénales strictes suivies d'une application rigoureuse". Pour lui, "porter la main contre une femme doit être assorti d'une circonstance aggravante comme c'est le cas chez nos voisins en Tunisie", estimant que "tout acte de violence contre les femmes est une violation de leurs droits fondamentaux à la vie, à la sécurité et à la dignité et constitue un délit intolérable et déshonorant". "La violation de ces droits ne peut être excusée par un quelconque motif et la violence contre les femmes est un obstacle à la réalisation de l'égalité, du développement, de la paix et de la sécurité et il faut donc lutter contre toute cette violence avec rigueur et détermination", a-t-il insisté. Même si l'Algérie a amendé ses textes et les coups et blessures sont considérés comme un délit assorti d'une peine qui peut aller jusqu'à 10 années de prison quand il y a préméditation ou port d'armes (article 266 du code pénal), pour M. Ksentini cela "reste insuffisant" pour "enrayer" la violence à l'égard des femmes surtout que les victimes, par peur du divorce, d'une vengeance, hésitent souvent à porter plainte. Quant aux associations, M. Ksentini estime que "la majorité ont une coloration religieuse et toutes, comme la société et le code de la famille, donnent un statut inférieur à la femme". Selon vous, cette violence pourra prendre autant d'ampleur dans notre société ? Ces peines sont-elles suffisantes ? Est-il nécessaire d'inclure par exemple une loi permettant d'enclencher une procédure judiciaire sur le simple témoignage du voisinage ? N'est-il pas plus déshonorant pour un homme que de lever la main contre une femme ? Le problème du logement, le chômage et les difficultés de la vie sont-ils la cause directe des frictions et les tensions entre les couples et les membres de la famille ? La parole est à vous ! Synthèse de Sétif Info, d'après l'APS