La conférence de l'audiovisuel méditerranéen (COPEAM) organise du 5 au 12 mars 2006 sa deuxième université. La première qui avait pour thème « Médias méditerranéens et soutien aux politiques de protection de l'environnement et du développement durable » s'est tenue l'année dernière à Ghardaïa du 14 au 20 janvier. Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, donnera aujourd'hui le coup d'envoi de la rencontre de Sétif qui verra la participation de 70 journalistes et professionnels de l'audiovisuel de 16 pays des deux rives de la Méditerranée et d'autres pays arabes et européens. Au cours de cette édition, les débats et les travaux d'atelier tourneront autour de la protection du patrimoine national et des sites archéologiques, notamment des Hauts-Plateaux sétifiens qui regorgent de vestiges d'une incommensurable valeur. Et qui sont hélas, soit délaissés ou ensevelis. Des équipes mixtes, formées d'un cameraman et de journalistes étrangers et algériens, réaliseront dans ce cadre des reportages sur de nombreux sites. Il vont sans nul doute constater de visu dans quel état se trouve actuellement le mausolée de Scipion l'Africain qui date de la fin du III et début du IV siècle après Jésus-Christ. Ce monument est à moitié enseveli. Sa partie inférieure, où se trouve la chambre funéraire, a été « enterrée ». Ce mausolée, qui immortalise le passage des Romains, est étouffé par le béton qui l'agresse. Le quartier de la citadelle byzantine (Sétif) qui était le noyau de la cité romaine sera, tout comme le site médiéval d'Ikdjane (Ben Aziz), les vestiges de Mons (Beni Fouda),de Aïn Soltane (Aïn Lahdjar), de Djemila (ex-Cuicul) et surtout de Aïn Hanech (l'un des plus vieux et des plus importants gisements de la préhistoire en Afrique du Nord), sous les feux des projecteurs, des jours durant : « Ces rencontres entre professionnels boosteront sans nul doute la coopération sur des sujets communs et d'actualité. Elles permettront en outre d'échanger les expériences acquises sur le terrain », soulignera Saâdène Ayadi, directeur de la coopération et des relations publiques à l'ENTV. « C'est une autre opportunité pour les journalistes étrangers de découvrir une fois de plus l'autre facette de l'Algérie qui bouge et qui respire la vie. C'est une occasion de côtoyer de près les Algériens qui ne regardent désormais que vers l'avenir », précisera M. Ayadi .