La première édition de l'Université de la Conférence de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam) s'est terminée le 20 janvier à Ghardaïa et a tenu toutes ses promesses. Résultat : elle devrait connaître une deuxième édition l'année prochaine, de nouveau en Algérie. Il y aura une prochaine Université de la Copeam, et elle devrait de nouveau avoir lieu en Algérie... C'est ce qu'ont annoncé les organisateurs, mercredi dernier, lors de la clôture de la première Université de la Conférence de l'audiovisuel méditerranéen qui s'est tenue du 14 au 20 janvier à Ghardaïa. Une première édition qui a tenu ses promesses à tous les niveaux. Côté organisation tout d'abord : l'ENTV a tout fait pour mettre à l'aise la soixantaine de participants, dont la plupart venaient d'Europe et mettaient le pied pour la première fois en Algérie. Côté contenu ensuite : les journalistes et professionnels de l'audiovisuel qui se sont retrouvés dans le M'Zab ont eu un emploi du temps chargé. Certains ont même travaillé jusqu'à une heure avancée de la nuit pour finir le montage et le mixage des sujets présentés en clôture, qui portaient sur le thème de la préservation de l'environnement dans la vallée du M'Zab. Malgré des problèmes techniques côté radio (manque de matériel) et seulement deux monteurs de l'ENTV pour six sujets, le bilan est très positif. « Les reportages que nous venons de voir, fruits d'un travail commun, ont un niveau suffisant pour être diffusés sur nos chaînes. C'est une performance à souligner, car il est difficile de travailler avec des journalistes et des techniciens d'horizons et de pays divers », a indiqué Gérard Sebag, de France Télévisions. Dans les équipes, formées d'un caméraman et d'un journaliste étrangers et de deux journalistes algériens en formation de JRI à Alger, les alchimies ont fonctionné. « J'ai vu comment l'adaptation entre deux Algériennes, une Bulgare et un Croate s'est fait de façon totalement naturelle sur le terrain. C'est la preuve que l'image est quelque chose d'universel », a expliqué Philippe Montoisy, de France 2. Les médias de la Méditerranée représentés à Ghardaïa se sont exprimés dans la même langue médiatique. « Ce séminaire m'a permis de voir à quel point nous parlons le même langage. Il n'y a pas de nation supérieure. Avec les nouvelles technologies, on peut apprendre de partout dans le monde et on trouve dans tous les pays des professionnels de très haut niveau », a précisé Snezana Lekic, de la télévision du Monténégro. Enfin, la déclaration de Ghardaïa, lue par Massimo Loche, de la Rai News 24 (Italie), a lancé l'institutionnalisation de l'université et la pérennisation de cette initiative. Avant la prochaine édition de ce séminaire, la Copeam se réunira pour sa conférence annuelle en mai prochain, à Séville (Espagne).