Du 14 au 20 janvier 2005, Ghardaïa accueille l'audiovisuel méditerranéen. C'est dans la capitale du M'zab que se tient l'université de la Conférence de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam). Une première pour cette association de professionnels qui a vu le jour en 1994 et qui rassemble aujourd'hui 132 opérateurs de l'audiovisuel. C'est autour des thèmes de la protection de l'environnement et du développement durable qu'auront lieu une série de débats et d'ateliers pratiques de formation. « Cette université est pour moi un évènement extraordinaire », explique l'Italienne Alessandra Paradisi, secrétaire générale de la Copeam, dont le siège est basé à Rome.« Nous avons réussi à réaliser l'un de nos rêves, à savoir développer une coopération concrète entre des professionnels de pays différents sur des thèmes communs. Cela montre qu'avec de la volonté on arrive à tout. » Mme Paradisi souligne également que « l'objectif de ce séminaire est d'impliquer et de responsabiliser les médias sur la problématique de l'environnement. Ce n'est pas un thème marginal ou neutre. Cela concerne tous les pays. Et les médias sont en position d'améliorer la prise de conscience de l'opinion publique ». L'université a été inaugurée hier matin à l'Institut des énergies renouvelables par Abderrachid Boukerzaza, ministre délégué chargé de la Ville. Celui-ci n'a pas manqué de rappeler que « le domaine de la protection de l'environnement et du développement durable revêt une importance cruciale pour l'Algérie qui a d'immenses besoins d'aménager son territoire ». Vingt-six professionnels étrangers sont présents à Ghardaïa. Ils viennent de Roumanie, d'Italie, du Maroc, de Grèce, du Monténégro ou encore de France. Ils échangeront leurs expériences audiovisuelles avec la trentaine de professionnels algériens présents pour l'occasion. Parmi eux : la première promotion algérienne de journalistes reporters d'images (JRI). Treize jeunes journalistes de l'ENTV, à l'écrasante majorité féminine (douze filles pour un seul garçon), bénéficient de cette formation prise en charge par la télévision nationale, qui a débuté le 20 novembre 2004 et doit durer huit mois. Grâce à l'université de la Copeam, ils vont pour la première fois quitter la théorie et passer à la pratique. Ils doivent réaliser un documentaire sur la rencontre avant le 20 janvier. Ils ont d'ores et déjà commencé à faire leurs armes, notamment en filmant la cérémonie qui a suivi l'ouverture officielle. Les participants ont été invités par Boudiaf Abdelmalek, wali de Ghardaïa, à planter des arbres. « Il faut penser, mais aussi agir ! », a plaisanté Alessandra Paradisi en recouvrant de terre les racines d'un jeune caroubier. « J'espère que ce rendez-vous, permis grâce aux efforts de l'ENTV, ne sera pas confiné à cette conférence, mais donnera lieu à des initiatives et deviendra annuel. Je suis contente que la première université ait lieu en Algérie, un pays qui a toujours été à nos côtés de façon active », a-t-elle indiqué. Rappelons que le directeur général de l'ENTV, Hamraoui Habib Chawki, est président de la Copeam et que l'association a tenu sa conférence annuelle à Alger en mai 2002.