Son arriv?e ? la p?ninsule arabique Un jour, un groupe de marchands arabes issus de la tribu (Kallb) passait par Amouriyya, je leur pr?posai alors de m?emmener avec eux aux pays des Arabes, en ?change de ma vache et de ma part du butin. Ils consentirent et moi de leur faire don de mes possessions. Une fois arriv?s ? W?d? Al-Qoura, ils me trahirent et me vendirent ? un juif et j?entrai donc en son service. Peu apr?s, l?un de ses cousins, issu des Banou Qouraytha, ayant venu lui rendre visite, m?acheta et m?emmena avec lui ? Yathr?b o? je vis les palmeraies dont m?avait parl? mon compagnon de Amo?riyya et je connus alors M?dine -en me r?f?rant ? la description d?j? faite par ce dernier-. Je m?y installai donc en compagnie de mon ma?tre. A cette ?poque, le Proph?te - que la paix et les b?n?dictions de Dieu soient sur lui - ?tait en train de pr?cher l?islam parmi ses compatriotes mecquois. Toutefois, je n?entendais rien de ses nouvelles, parce que j??tais tellement absorb? par mes charges d?esclave. Sa conversion ? l?islam Quand le Proph?te - que la paix et les b?n?dictions de Dieu soient sur lui - p?n?tra dans Yathr?b, je me trouvais en haut de l?un des palmiers de mon ma?tre, en train d?y effectuer quelque besogne. Alors que mon ma?tre ?tait assis au pied duquel, l?un de ses cousins, vint lui dire: ?Qu?Allah fasse p?rir les Banou Q?la ! Ils sont ? Q?b?, entourant un homme qui vient d?arriver aujourd?hui de La Mecque et qui pr?tend ?tre un proph?te?. Aussit?t que ses paroles parvinrent ? mes oreilles, je me sentis fi?vreux et je fus tellement agit? au point de craindre de perdre mon ?quilibre et de tomber sur mon ma?tre. Je descendis donc du palmier, en disant ? l?homme: ?Qu?est-ce que vous ?tes en train de dire. Veuillez me r?p?ter cette nouvelle?. Mon ma?tre, pris d?un acc?s de col?re, me donna un coup de poing en hurlant: ?Pourquoi t?immisces-tu dans ce qui ne te regarde pas ? Vas-y occupe-toi de ton boulot?. Sur le soir, je pris quelques dattes de ce que j?avais cueillies et je me dirigeai vers le lieu o? l?on donnait l?hospitalit? au Proph?te. Je lui dis : ?J?ai entendu dire que vous ?tiez un homme pieux et que vous aviez des compagnons ?trangers et besogneux. Voil? quelque chose que je r?servais pour en faire l?aum?ne. Je vois donc que vous le m?ritez?. Apr?s que je les leur donnai, il dit ? ses Compagnons: ?Mangez !?. Tandis qu?il s?abstint ? y go?ter. Je me dis: ?Voici l?un des signes (de la proph?tie)?. Je partis, ensuite, et me mis ? ramasser quelques dattes. Quand le Proph?te - que la paix et les b?n?dictions de Dieu soient sur lui - quitta Qib? et alla s?installer ? M?dine, je vins lui dire : ?J?ai remarqu? que vous ne go?tez pas ? l?aum?ne, et vous voici un cadeau que je vous offre avec tout mon respect?. Il en mangea et invita ses Compagnons de le partager avec lui. Je me dis : ?Voici le second (des signes de la proph?tie)?. Je vins, un jour, trouver le Proph?te - que la paix et les b?n?dictions de Dieu soient sur lui - pendant qu?il fut ? Baq?c Al-Gharqad en train d?enterrer l?un de ses Compagnons. Je le vis assis, ?tant v?tu d?une p?lerine. Je le saluai, puis je retournai pour regarder son dos, en essayant de voir le cachet d?j? d?crit par mon compagnon de Amo?riyya. Quand le Proph?te m?aper?ut Il comprit mon intention. Sur ce, il ?ta sa p?lerine en me d?nudant son dos. Aussit?t que j?eus connu le cachet de la proph?tie, je me jetai sur lui en l?embrassant tout en pleurant. Le Proph?te dit alors : ?Qu?est-ce que vous prend donc ?!?. Je me mis ? lui raconter mon histoire qu?il admira. Il m?ordonna avec joie de la r?p?ter par moi-m?me ? ses Compagnons qui s?en ?tonn?rent et s?en r?jouirent. Salman embrassa l?islam et fut d?livr? du joug de l?esclavage. Etant compt? parmi les plus estimables Compagnons, il (qu?Allah soit satisfait de lui) se chargea du gouvernement de certains pays ? l??poque des Califes bien-guid?s. De ses qualit?s : On rapporte qu?un jour le Proph?te posa sa main sur Salman et dit : ?Si la foi ?tait dans les pl?iades, l?un de ces hommes l?aurait attrap?e?. Et, il d?signa Salman (qu?Allah soit satisfait de lui). Suite et fin Abdelwahid Hamid