De son vrai nom, Meslem Seddik, il est bien connu dans le monde culturel et celui du conte pour enfants sous l?appellation de Mahi. C?est presque depuis vingt ans -au d?but des ann?es 90 pour ?tre plus pr?cis, qu?il a opt? pour le conte populaire en signant plusieurs ?uvres. Des travaux qu?il pr?sente lui-m?me ? son public de pr?dilection: les bambins. Rencontr? alors qu?il participait au festival de la marionnette d?A?n T?mouchent. Il parle de sa passion et de son art sans chichi ou faux semblants. La voix de l?Oranie: Qu?est-ce qui motive votre participation ? ce festival du th??tre de la marionnette ? A?n T?mouchent? Mahi: Le conte et le th??tre de marionnettes convergent intimement dans la pratique de l?art de la parole. En plus, j?ai pr?sent? quatre spectacles ? ce festival du th??tre de la marionnette ? A?n T?mouchent du 21 au 24 d?cembre, qui ont respectivement pour titres, ?Hatou Ben Hatou?, ?Habra Bent Sba??, ?Roma?da? et ?Le petit poisson?. Roma?da est un hommage ? Marguerite Taous Amrouche pour son ?uvre, ?La vache des orphelins?. -Ne pensez-vous pas que l?enfant d?aujourd?hui est moins attentif aux histoires des temps pass?s? -(Sourire) Je vous sugg?re une simple analyse ? propos des titres ?voqu?s plus haut. A l??coute des th?mes trait?s, on constate que le discours narratif porte un message informatif et ?ducatif. Un discours qui suscite chez l?enfant la concentration et l?aisance dans le d?chiffrage des m?taphores, contenues dans le conte. Voire m?me concilier l?enfant ? son environnement familial et social. -Mais la narration du conte est une vieille pratique ancestrale et universelle. Les contes entretenaient le lien familial et c??tait les adultes qui narraient pour les enfants... -Le conte est d?abord un patrimoine immat?riel en Alg?rie. Il a ?galement contribu? dans la pr?paration du d?clenchement de la R?volution du 1er novembre par la sensibilisation, la communication et la propagande positive gr?ce aux Meddahs qui font la r?putation de la r?gion de l?ouest du pays... D?ailleurs, je suis tr?s influenc? par le meddah d?A?n T?mouchent Che?kh Daho, rabi yarhamou. Ce grand monsieur animait les halqates sur les places publiques et les Souks... -Comment voyez-vous l?avenir de cet art dans notre pays? -Les conteurs alg?riens existent en nombre impressionnant. Il faut que les ?coles ouvrent leurs portes pour l?organisation de spectacles de conte allant en parall?le avec l?activit? culturelle et sportive. Et enfin, je souhaite que le minist?re de la Culture institutionnalise un festival culturel national du conte pour enfants. Propos recueillis par S. Djelloul