Attendu sur la question des droits de la femme, ? l?occasion de la c?l?bration de la journ?e internationale de la gent f?minine, le pr?sident Bouteflika a fait, hier, une annonce assez forte en sa direction? Le chef de l?Etat a promis d?instruire son ministre de la Justice en vue d?installer une commission qui sera charg?e de proposer ?un projet de loi organique? pour consacrer les principes constitutionnels en faveur d?une plus grande participation de la femme dans les assembl?es ?lectives. ?J?instruis le ministre de la Justice d?installer une commission ? l?image de celle qui a travaill? sur les amendements du Code de la famille et dont la mission sera de nous proposer un projet de loi organique mettant en ?uvre les principes constitutionnels en faveur d?une plus grande participation de la femme dans les assembl?es ?lectives?, a-t-il annonc?, hier, lors d?une c?r?monie officielle qui a eu pour cadre l?h?tel Aurassi, lieu habituel de ce genre de grande messe. Mais la mise en place de cette commission ne signifie pas pour autant que le principe de cette ?plus large participation est d?j? dans la poche?. Loin s?en faut. Car, explique Bouteflika, sa mise en application restera ?tributaire? du d?veloppement global du pays. ?Tout ce qui stimule la lutte contre la pauvret?, l?exclusion et l?analphab?tisme am?liore in?vitablement la condition des femmes?, argumente le chef de l?Etat. Cependant, temp?re-t-il, cette promotion politique ne doit pas se faire au d?triment des autres obligations r?galiennes de la femme, ? savoir l??ducation des enfants. ?Il est difficile de mettre en avant l?acc?s des femmes aux postes de d?cisions sans souligner parall?lement que la responsabilit? des enfants et les obligations familiales leur incombent souvent, sinon toujours exclusivement?, a d?clar? le Pr?sident. En attendant la concr?tisation de cette g?n?reuse loi organique, le chef de l?Etat n?a pas manqu? de souligner que la pr?sence de la femme est une r?alit? palpable dans notre pays qui r?pond ? une exigence d?mocratique. Pour Bouteflika, la pr?sence de la femme au niveau du gouvernement et du Parlement gagnerait sans aucun doute ? ?tre renforc?e, car il a relev? que les femmes occupent encore une place ?trop limit?e?, notamment pour les fonctions ?lectives. Il en appelle, par ailleurs, aux partis politiques aux associations et aux syndicats pour faire en sorte que la pr?sence des femmes dans la vie politique et associative soit plus massive. A ce propos, il n?a pas manqu? de d?noncer le fait que les femmes soient toujours en queue des listes ?lectorales. ?Il est inconcevable et inacceptable que la femme reste toujours class?e en fin des listes?, a regrett? le candidat ? sa propre succession en pr?cisant que ?c?est de la volont? et la sinc?rit? des partis politiques ? encourager les candidatures f?minines ? des postes d??ligibilit? que d?pend en grande partie la participation politique des femmes?. M?me si le propos de Bouteflika n??chappe pas ? une lecture ?lectoraliste, compte tenu de la proximit? de la pr?sidentielle, il faut cependant admettre objectivement que sous son r?gime les femmes ont acquis des espaces qui leur ?taient jusque-l? ferm?s. En l?occurrence, les pr?sidences de Cours, le rectorat universitaires, les walis, les chefs de da?ra et les repr?sentations diplomatiques.