Les citoyens de Sidi El Houari et les habitants de l?immeuble num?ro 32, situ? rue des Fr?res Guerrab, alertent sur le danger d?effondrement qui guette continuellement des centaines de personnes. Devant ce danger public, les responsables semblent et restent sourds devant les dol?ances des citoyens. ?Toutes nos dol?ances ne sont pas suivies d?effet. Elles sont toutes absurdement aplanies, alors que le danger est bel et bien r?el. Regardez, ces fissures, larges de plusieurs centim?tres et ce plafond qui a partiellement c?d?. Ecoutez, c?est un enfant qui court sur le balcon de l??tage sup?rieur et qui fait vibrer tout l?immeuble. Les soubassements de l??difice ne tiennent? presque ? rien?, fait remarquer Bouabdelli, un des habitants qui occupe, avec sa m?re et ses deux fr?res mari?s, un appartement parti en fum?e, le 08 mars dernier. En effet, le 08 mars dernier, un incendie avait ravag? les trois appartements du dernier ?tage de cet immeuble, consumant ainsi mobilier, boiserie et poutres de la toiture. Les pompiers ont ?puis? plus de 20.000 m?tres cubes d?eau, soit quatre grands camions-citernes, selon la protection civile, pour arriver ? ?teindre les flammes qui montaient sur une dizaine de m?tres. Les eaux se sont donc infiltr?es par les fissures jusqu?? atteindre le rez-de-chauss?e. A ce m?me rez-de-chauss?e, se trouve le caf? populaire ?El Habib?, toujours tr?s fr?quent? par les jeunes oisifs du quartier qui partagent les lieux avec des retrait?s, fuyant le tintamarre de la Place Kl?ber. Il faut souligner aussi que l?immeuble a ?t? recens? parmi les immeubles mena?ant ruine, tel que confirm? par l?arr?t? de p?ril, d?livr?, trois ann?es auparavant, c?est-?-dire, en date du 17 septembre 2006, par le Directeur g?n?ral de l?OPGI de l??poque, N. Imadali. Apr?s les flammes et les milliers de m?tres cubes d?eau d?vers?s dans l??difice, le danger d?effondrement est devenu plus que probable. A l??tage sup?rieur, lieu de l?incendie, les d?combres et les odeurs de fum?e persistent encore. Une ribambelle de ch?rubins joue dans le sillage de leur insouciance. El Hadja, la doyenne du clan Bouabdelli, tente en vain de chasser ses petits-fils ainsi que les autres m?mes du haouche, qui ont pris les d?combres de l?appartement pour une aire de jeux. Le visage burin? et le dos ?chin? par tant d?ann?es de labeur, la septuag?naire d?plorera le silence radio des autorit?s locales. ?J?ai peur pour mes enfants, mes petits-enfants? et tous les enfants du haouche qui dorment sous les charpentes vacillantes. Au moindre fr?missement, toute la structure bouge. Il faut intervenir dans l?imm?diat pour ?vacuer l?immeuble? pour ?viter la catastrophe. Pour l?amour de Dieu??, d?clare El Hadja avec amertume et ne cesse de prier depuis le sinistre du 08 mars dernier. Les autres familles habitant cet immeuble, ? l?instar des Benjabeur, les Mekki, les Boukhari, les Sa?d Saouda et tous les autres malheureux, ont moult fois demand? l?intervention des autorit?s locales, mais ces derni?res ?restent alti?res?, d?noncent-ils. Ces familles font ?galement remarquer que l??lectricit? et le gaz de ville ont ?t? coup?s depuis le 8 mars dernier, date de l?incendie. Interrog?, un employ? de la SONELGAZ de Sidi El Houari r?v?lera que ?les branchements de gaz et d??lectricit? ont ?t? coup?s car, apr?s l?incendie qui a fortement d?t?rior? les conduites et les c?bles, plusieurs anomalies ont ?t? constat?es?. Quant au d?l?gu? du secteur urbain de Sidi El Houari, il affirmera que ?l?APC a adress? illico presto une correspondance ? la wilaya dans laquelle il ?tait mentionn?, noir sur blanc, que la b?tisse en question mena?ait de s?effondrer et que plusieurs dizaines de personnes ?taient en r?el danger?. Le danger d?un effondrement pouvant g?n?rer une catastrophe in?dite est imminent.