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Voeux pieux et promesses non tenues
VIEUX BÂTI À ORAN
Publié dans L'Expression le 23 - 02 - 2005

Face au danger, les neuf familles ont trouvé refuge dans une rue voisine, sous un abri de fortune fait de film en plastique.
Entamer des travaux de terrassement près des immeubles menaçant ruine à Sid El Houari, c'est prendre le risque de mettre en danger des vies humaines. Une étude de sol ne doit pas concerner uniquement l'assiette destinée a recevoir un édifice, mais également les lieux environnants et ce, afin d'éviter de graves catastrophes.
Les travaux de terrassement d'un terrain destiné à l'implantation d'un bureau de poste à Sid El Houari, en contrebas de la rue de Saïda, a provoqué dernièrement, un important glissement de terrain qui a déstabilisé un vieil immeuble de quatre étages, et qui abritait neuf familles.
A l'intérieur de l'immeuble, des effondrements partiels ont eu lieu, les murs de séparation présentent des lézardes béantes, devant la bâtisse, la chaussée, ou du moins ce qu'il en reste, est complètement défoncée et présente d'importantes failles.
Face au danger, les neuf familles ont trouvé refuge dans une rue voisine, sous un abri de fortune fait de film en plastique.
Une mère de famille nous explique: «En bas de l'immeuble, une pelle mécanique faisait des fouilles, nous étions en train de déjeuner lorsque nous avons entendu des craquements de murs et ressenti une secousse, nous avons cru à un tremblement de terre, pris de panique, nous sommes sortis en courant et là nous avons constaté le glissement de terrain, que vous voyez et l'affaissement de la chaussée.»
Démunies, ces familles n'ont pas pu se payer une tente à 90.000 DA, elles ont cotisé pour acheter quelques mètres de film de plastique pour s'abriter contre la pluie et le froid.
Un jeune homme de 25 ans dira: « Nous avons frappé à toutes les portes pour avoir des tentes, mais en vain. Ce plastique sous lequel nous nous abritons nous a coûté 4000 DA, à l'intérieur, comme vous pouvez le constater, il n'y a pas beaucoup d'espace, nous dormons par mi-temps, il y a ceux qui dorment en position assise sur une chaise ou sur des bancs, ceux qui veillent pour la sécurité des familles et ceux qui trouvent refuge chez des voisins, mais uniquement pour passer la nuit, avant d'ajouter, nous avons fait des demandes d'audience au wali et au chef de daïra, personne ne nous a réservé de réponse, seul le délégué du secteur urbain nous a rendu visite».
Le terrain où doit être implanté le bureau de poste, ne semble pas être l'endroit idéal, une importante nappe d'eau inonde les familles, et la nature du terrain qui surplombe le projet n'est pas fiable, les habitants nous ont confié que les travaux ont débuté la première fois, sans permis de construire.
Pour de plus amples informations, nous avons eu une entrevue avec le délégué du secteur urbain, M.Moussaoui, lequel nous a déclaré au sujet des neuf familles sinistrées: «Comme vous le savez, le secteur de Sid El Houari est constitué en majeure partie de vieilles bâtisses, dont plusieurs immeuble menaçant ruine, notre responsabilité est grande mais nos moyens et notre pouvoir sont limités. Plusieurs familles, dira-t-il, sont en danger, mais nous n'avons aucun moyen pour leur venir en aide, nous n'avons ni tentes à mettre à leur disposition ni un centre de recasement pour les installer provisoirement. Croyez-moi lorsqu'il pleut, ou lorsque des vents violents soufflent, je ne ferme pas l'oeil de la nuit, car je connais très bien les risques qui guettent le secteur dont j'ai la responsabilité.»
Concernant les travaux de construction du bureau de poste sans permis de construire, M.Moussaoui dira: «Effectivement, les travaux ont débuté sans aucune autorisation, de notre côté, nous avons fait notre travail, des mises en demeure ont été envoyées à l'entreprise concernée, mais par la suite tout a été régularisé et les travaux se poursuivent actuellement dans les normes.»
Dans une autre rue et plus exactement au 2, rue Ghazi Boudjemaâ, c'est quinze familles, toutes de condition très modeste qui sont exposées au danger d'effondrement de leur bâtisse, elles attendent depuis bien longtemps déjà que les pouvoirs publics leur viennent en aide et prennent en charge leurs problèmes. L'état des lieux où vivent ces familles dépasse l'imagination et laisse croire qu'il n'y a pas de prise de conscience de la part des responsables concernés car des dizaines de vies humaines peuvent périr à tout moment. Ces quinze familles que nous avons visitées ne demandent qu'une seule chose, des tentes et uniquement des tentes. Est-ce trop demander, s'interroge une vieille dame, avant d'ajouter, pourquoi venir chercher nos corps sous les décombres, lorsque ces murs s'écrouleront sur nos têtes!
En effet, plusieurs murs de cette bâtisse se sont effondrés y compris des toitures et Mme Bouras a échappé de justesse à une mort certain. «Je venais juste de quitter la cuisine lorsque le plafond s'est effondré, j'ai vraiment eu de la chance, regardez la cuisinière et tous les ustensiles de cuisine, tout a été endommagé». Le danger guette même les élèves scolarisés à l'école cheikh Larbi-Tebessi du fait qu'un immeuble voisin dont une partie s'est effondrée en octobre 2000 risque de s'écrouler à tout moment et provoquer un drame parmi les élèves de cette école.
A ce sujet, le délégué du secteur urbain, M.Moussaoui dira: «En effet, un effondrement partiel de cet immeuble a eu lieu en 2000, le familles ont été évacuées, mais l'Opgi n'a pas démoli ce qui reste de ce bâtiment qui présente actuellement un danger pour l'école et pour les habitations voisines.» Il est à noter que la commune d'Oran a dénombré 125 immeubles en état de vétusté très avancé occupés par 1750 familles.
Tout cela, au moment même où des centaines de logements à travers toute la wilaya, restent inoccupés.


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