Le quartier de Maraval se transforme chaque mercredi, jour du march? hebdomadaire, en une vaste d?charge sauvage: les marchands s?en vont en y laissant des montagnes de d?chets dont se plaignent sans cesse les habitants, fait ?galement d?nonc? par le secteur urbain. ?Ce march? est une source de grands d?sagr?ments pour nous. Ce n?est plus le petit march? de fruits et l?gumes et de viandes d?avant, c?est devenu un grand bazar s??tendant sur une grande partie du secteur urbain El-Othmania, g?n?rant des tonnes d?ordures?, dira un habitant du quartier. ?Le march? hebdomadaire qui se limitait ? une petite ruelle squatte actuellement toute les cit?s: les 1.180-Logements, les 240-logements, les Oliviers, les Glycines et la Radieuse?, pr?cise-t-il en signalant que ?des centaines de commer?ants s?y installent tous les mercredis d?s les premi?res heures de la journ?e?. Tout se vend en ce souk: fruits et l?gumes, viandes, poisson, brocante, v?tements, friperie et toutes les chinoiseries possibles... Mais apr?s 14 heures, les marchands commencent ? d?faire leurs ?tals en laissant derri?re eux des dizaines de quintaux d?immondices de toutes sortes. Ainsi, au brouhaha de la journ?e, succ?deront tous les relents de ces tas d?ordures qui continueront d?obstruer ces voies ayant servi de site ? ce march? tentaculaire. ?Sur toute la surface occup?e durant la matin?e seront abandonn?s tous les d?chets: l?gumes en d?composition, restes de poissons pourris, cartons et autres emballages ainsi que toutes les autres ordures?, fait remarquer avec amertume R.K., une habitante de la cit? des 1.180-logements. ?Tout le quartier se transforme alors en d?charge sauvage ? ciel ouvert! Et nous en avons honte, surtout quand nous recevons des parents venant d?ailleurs!? note-t-elle encore. ?Les ordures, on nous les laisse aux portes de nos immeubles, ? m?me la chauss?e. Et ni les pi?tons ni les automobilistes n?arrivent ? circuler parmi ces immondices?, ajoute son accompagnatrice. Une autre r?sidente des lieux pr?cise: ?Le march? hebdomadaire nous bloque toute la journ?e, le matin ? cause de la pr?sence des commer?ants et la foule dense des clients et, l?apr?s-midi, ? cause des tas d?ordures abandonn?s l? par ces marchands qui auront bien rempli leurs bourses.? Au secteur urbain El-Othmania, on confirme que ?souk lareb?a? d?range grandement les riverains. ?Mais, selon un responsable de ce secteur, m?me le service de nettoiement de l?APC en souffre car trouvant beaucoup de difficult?s ? collecter les amas d?ordures laiss?es par les commer?ants du march? hebdomadaire. Les ?quipes sp?ciales affect?es ? cette mission tous les mercredis n?en peuvent franchement pas.? Notre interlocuteur ajoute: ?Ce que nous collectons sur ce site du souk le mercredi ?quivaut ? la quantit? pr?lev?e dans la ville d?Oran.? Il faut savoir que tous les ?l?ments du service de nettoiement de ce secteur sont affect?s au nettoyage du site du Souk. ?Le mercredi est le jour le plus p?nible pour nous. On collecte des tonnes d?ordures jet?es n?importe o? et n?importe comment, ? m?me le sol. On doit balayer et assembler ces ordures avant de les charger dans les camions. Les commer?ants du Souk se font l?argent et ? nous le sale boulot! Si au moins la Commune profitait de ce site commercial o? des centaines de millions circulent!?, se d?sole un agent communal de nettoiement. Il y a lieu de souligner que ce march? prend chaque semaine plus d?ampleur, ?tant le seul ? continuer ? se tenir hebdomadairement alors que tous les autres souks du m?me type ont ?t? ?radiqu?s. Et faut-il encore le dire, les commer?ants pollueurs ne payent pas un sou ? la commune pour l?espace occup? durant son d?roulement ni pour ses inconv?nients multiples.