C?est aujourd?hui que toutes les questions que se sont pos?es candidats, analystes, et sp?culateurs, trouveront r?ponse. La participation des ?lecteurs ? cette ?lection pr?sidentielle, la 8?me du genre depuis celle de 1976 qui avait port? le d?funt Houari Boumediene ? la pr?sidence de la R?publique, a ?t? le principal souci des six candidats qui ont appel? ? aller massivement voter. Bon signe, la communaut? install?e ? l??tranger a donn? l?exemple ? suivre, m?me si le ministre des Affaires ?trang?res n?a pas donn? de chiffres. Au-del? des promesses ou des reproches faits par les uns et les autres, le premier des constats ? faire concerne l?aspect s?curitaire. Un succ?s. Durant ces dix-neuf jours de campagne qui ont vu des pr?sidents en puissance tenir des dizaines de meetings, des ministres sillonner le pays et des millions d?Alg?riens se d?placer d?une r?gion ? une autre, aucun attentat n?a ?t? enregistr?. Le propos n?est pas de rendre hommage ? ceux qui ont assur? la s?curit? des officiels et des candidats ?ce qui n?est pas une mince affaire- mais de souligner que la s?curit? des citoyens a ?t? un pari tenu. Le second des constats, et il m?rite d??tre relev?, est que la campagne ?lectorale s?est d?roul?e dans une ambiance de libert? d?expression ?totale?, comme l?a d?clar? Noureddine Yazid Zerhouni, ce qui prouve que ?la culture r?publicaine bas?e sur le dialogue et sur le d?bat est en train de se consolider chaque jour?. A titre d?exemple, dans d?autres pays ?aussi bien en Afrique qu?en Europe- des contestations allant jusqu?? la confrontation violente, ont ?maill? des consultations populaires cens?es apporter stabilit? et d?mocratie. Le dernier exemple en date nous vient de la Moldavie. Peut-on, pour autant, affirmer que les craintes n?es de la r?vision constitutionnelle qui a permis ? Bouteflika de se repr?senter pour un nouveau mandat ?taient infond?es? Si la question est pertinente, la r?ponse coule de source, car la majorit? des candidats sont pr?sidents de partis et ont donn? pour consignes, ? leurs ?lus, de cautionner les amendements. Que Bouteflika soit, ou non, candidat -et c?est le propre de toute ?lection- il se trouvera toujours des candidats qui contesteront quelque chose. Si les membres des services de s?curit?, les ?patriotes?, et les citoyens qui ont ?t? ?vigilants? pendant la campagne ?lectorale, ce qui ?a permis ? la campagne de se d?rouler sans aucun incident?, m?ritent l??hommage appuy?? du ministre de l?Int?rieur, il reste que ces efforts doivent ?tre couronn?s de la plus belle des mani?res pour que la f?te soit compl?te: faire en sorte que ce 9 avril se d?roule dans les m?mes conditions de s?curit?. Le taux de participation, les observateurs internationaux, les traditionnelles plaintes et les d?passements que ne manqueront pas de relever certains candidats ne sont que des ?l?ments propres ? toute ?lection, quel que soit le pays organisateur. Ce qui est important est le fait que l?Alg?rie ait un pr?sident qui garantira le fonctionnement des institutions, et qui fera en sorte que le pays soit parmi le peloton de t?te et non une destination d??missaires de l?ONU, de l?UE ou de l?UA, comme c?est le cas de plusieurs pays du continent.