Quand l?opposition prendra-t-elle le pouvoir? Ouyahia a d?j? r?pondu ? cette question en tant que secr?taire g?n?ral du RND en disant: ?Quand le sel fleurira?. Faudrait-il envisager l?avenir avec des partis politiques qui arriveront ? d?tenir le pouvoir en toute puissance ou alors avec des partis politiques qui seront int?gr?s dans une longue transition, tr?s longue transition, avant qu?ils ne puissent acc?der enfin au vrai pouvoir, et devenir des partis en mesure de conduire l?Etat et la destin?e du peuple? Quand bien m?me, aujourd?hui, activent des partis, que certains d?entre eux sont per?us comme ?tant au pouvoir et que d?autres seraient dans l?opposition (? qui et ? quoi?), de quel c?t? que l?on regarde, quand on est observateur, on ne peut approcher le champ politique que sous l?angle de la marginalisation de tous les partis politiques. Il y a une marginalisation forc?e pour les partis de l?opposition et il y a une marginalisation r?sign?e pour les partis du pouvoir. La ligne de fracture est demeur?e la m?me car ceux qui sont affili?s au pouvoir et ceux qui ne le sont pas n?ont jamais chang? de camp. Le camp du pouvoir ne s?est pas ?largi, le camp de l?opposition ne s?est pas ?largi en termes de partis politiques. Non pas que les partis ne voudraient pas demeurer ou acc?der au pouvoir, non pas qu?ils ne poss?deraient pas un programme qui tenterait de faire gagner ? leur chef l??lection pour la magistrature supr?me, mais il n?appara?t pas que, pour le moment, les conditions seront remplies pour une perspective de court ou de moyen terme. Compte tenu qu?ils ne sont certainement pas programm?s pour acc?der au pouvoir et appliquer leur propre programme, quand bien m?me ils remportent la majorit? au parlement, compte tenu ?galement qu?ils sont assez affaiblis (par qui?) pour pouvoir se lancer dans une insurrection pacifique par l?occupation permanente et sans violence de la rue, une r?volution orange en quelque sorte, leur ?volution ne d?pendra pas de leur volont? et m?me qu?ils risqueront de subir des redressements s?ils refusent leur normalisation. C?est, bien s?r, une situation qu?ils n?arrivent pas ? expliquer et qu?ils ne voudraient pas reconna?tre, dans quelque camp o? ils se trouvent, et ceci m?me am?ne les populations ? se poser bien des questions, et elles ne re?oivent d?ailleurs jamais de r?ponses convaincantes. Si on peut bien reconna?tre que les populations ont vot? pour le pr?sident, rien n?indique qu?elles l?ont fait en tant que choix port? sur les partis et les associations qui disent soutenir le chef de l?Etat. Comment les populations se retrouveraient-elles quand elles se demandent qui a vraiment raison entre les partis qui sont au pouvoir et qui disent toujours avec insistance que cela va bien, et ceux qui sont dans l?opposition et qui disent toujours avec insistance que cela va mal?