Le tribunal criminel pr?s la cour de Tizi-Ouzou a examin?, hier, l?affaire de 3 terroristes dont le fils Benhadj qui a ?t? condamn? ? la peine capitale par contumace. Dans le box des accus?s, deux inculp?s, Saadi Abdelhakim dit Abou Moussab et Chelil Moussa, tous deux comparaissant en tant qu?accus?s d?tenus. Selon l?arr?t de renvoi, Saadi est accus? de plusieurs affaires dont l?assassinat des gendarmes au carrefour Beni Yenni-Ouacifs, de nombreux faux barrages, le cambriolage de la poste de Mekla, le kidnapping d?un ing?nieur ?gyptien travaillant, ? l??poque, ? Tizi-Ouzou, dans une soci?t? priv?e, et aussi la bombe ayant vis? le wali de Tizi-Ouzou en d?placement ? A?n El Hammam. Saadi niera en bloc ces accusations, expliquant avoir surtout ?t? cuisinier au maquis. Selon lui, ce sont ses camarades qui, de retour de leurs actions, parlaient de ces choses, et que lui n?y aurait jamais particip?. Selon l?acte d?accusation, ce dernier a ?t? arr?t? pr?s du lieudit Feraoun, alors qu?il dissimulait quelque chose dans un cabas cach? sous son manteau. Les forces de l?ordre ont d?ailleurs d? tirer pour l?obliger ? s?arr?ter, car le fuyard ne r?pondait pas aux sommations. Son coaccus?, Chelil, a, quant ? lui, expliqu? qu?il ?tait hors de toute affaire terroriste. Il reste le cas d?Abdelqahar Benhadj, le fils de l?ex-num?ro 2 du parti dissous qui a rejoint les groupes terroristes et qui est jug? par contumace. Le p?re ?tait pr?sent ? Tizi-Ouzou. Il s?est m?me permis une d?claration ? la presse. Ainsi, pour Ali Benhadj, ses id?es ?tant toujours chevill?es au corps, ?les terroristes sont des victimes. Il faut plut?t condamner les g?n?raux et non les terroristes?. Comme il ajoutera: ?Personne ne pourrait nous enlever le droit d?activer en politique?. Il promet ensuite de revenir sur la sc?ne, avant de se tourner vers la presse, disant que ?la presse et la justice ne sont pas libres?. Elev? dans la voie du ?djihad? ou, du moins, prenant pour agent comptant les rodomontades de son p?re et des autres ex-cadres du FIS dissous, Abdelqahar qui enflammait, d?s son jeune ?ge, les foules, par exemple lors des meetings du parti dissous, a suivi la seule voie qui semble ? m?me de r?pondre ? ses v?ux et se trouve aujourd?hui comme pi?g?. Son p?re le sait tr?s bien, lui qui s?est d?plac? ? Tizi-Ouzou, comptant peut-?tre pouvoir peser sur la d?cision du tribunal. Ceci dit, ce ne sont pas ses d?clarations incendiaires qui pourraient changer quelque chose au cours de ce proc?s. D?sormais, Ali Benhadj appartient au pass?, et son fils Abdelqahar est un terroriste ? neutraliser, ? moins qu?il ne profite de la loi sur la r?conciliation nationale pour se rendre avec armes et bagages. Sourd aux propos du p?re Benhadj, le tribunal a continu?, impassible, son travail. Examinant l?affaire en l?absence du concern? en fuite, le tribunal a appliqu? la l?gislation en vigueur, condamnant par contumace Abdelqahar accus? d?appartenance ? groupe arm?. Apr?s d?lib?rations, le tribunal est revenu avec le verdict suivant: Abdelqahar Benhadj est condamn? ? la peine capitale par contumace, Saadi Abdelhakim dit Abou Moussab est condamn? ? la peine de 10 ans de r?clusion et Chelil est acquitt?.