3?me partie et fin Ou ? la hauteur d?un Chateaubriand: ??entre silencieusement le vice appuy? sur le bras du crime, M.de Talleyrand soutenu par M.Fouch??, par une saisissante phrase, il d?crit la vision infernale d?un crime: ?Plus sadique, plus froid, plus barbare qu?un crime nazi, (le) crime (sioniste) est aussi un sacril?ge?. Nombre de ses phrases sonnent comme des aphorismes qui s?impriment ? jamais ? l?instar d?un autre de ces pol?mistes fran?ais qui ont marqu? le genre de leur empreinte comme Benjamin Constant: ?Avec la presse, il y a quelquefois d?sordre; sans la presse, il y a toujours servitude; et dans cette servitude, il y a d?sordre aussi, car le pouvoir illimit? devient fou?. Et Khaldi de nous enseigner: ?La propagande, c?est le d?nigrement caricatural d?autrui? et aussi: ?On cr?e la diversit? pour faire diversion?. Si le docteur Khaldi peut ?tre consid?r? comme le dernier pamphl?taire, c?est que cette veine d??crivains, cette race de combattants s?est pratiquement ?teinte dans son pays, la France. Pierre Dominique en incrimine la mort de la presse de combat pour la presse d?information. Mais cette explication nous semble un peu courte. Nous avons l?impression que la s?ve qui nourrissait les esprits, en France comme dans le reste de l?Occident, a perdu de sa vigueur: les enjeux politiques, ?conomiques et sociaux ont perdu de leur intensit? face ? la pens?e politiquement correcte qui s?vit depuis quelques lustres. Ajoutons ? cela la marchandisation de l?information, la prise de contr?le par les pouvoirs ?conomiques priv?s de la majeure partie de la presse et l?imposition d?une ligne ?ditoriale o? tous se retrouvent dans un consensus d?cid? dans des cercles occultes. Khaldi a commenc? sa carri?re d??crivain en 1946 avec son essai sur le probl?me alg?rien devant la conscience d?mocratique. Essai ?crit apr?s sa sortie de prison, suite aux massacres perp?tr?s par les troupes d?occupation le 08 mai 1945. Cet essai, emprunt d?un humanisme g?n?reux allait laisser place ? un homme de combat qui a vite compris que l?occupant n?avait nullement l?intention de changer r?ellement son syst?me inique et oppressif. Il commence aussi ? collaborer par des articles doctrinaux ? la presse nationaliste, la R?publique Alg?rienne et le Jeune Musulman. Mais d?j?, en 1950, il avait perfectionn? son art de pamphl?taire o? dans une description satirique, il d?crit l?homme fa?onn? par l?administration toute puissante de l?Alg?rie occup?e et il le nomme l?homme naeg?lien du nom du proconsul fran?ais de l?Alg?rie de l??poque, sp?cialis? entre autres, dans la fraude ?lectorale ? grande ?chelle: ?On l?adule, on le flatte, son loyalisme rampant lui assure les si?ges et la fortune? On reconnait ce personnage ? sa stupidit?, ? sa rutilante traction avant, ? son sabirisme d?bordant(?) Il se dandine pour se donner une d?marche avantageuse, il p?rore beaucoup et il gloutonne davantage. Il est pris de h?te en tout (?) L?homme naeg?lien est plus qu?un symbole. C?est l?image parfaite d?un r?gime croulant et, ? ce titre, nous saluons son sacre?? Pourquoi notre pol?miste n?a pas continu? dans cette voie qui allait faire sa fortune litt?raire dans les derni?res ann?es de sa vie? Peut-?tre ? cause de l?adversit? d?une Administration cruelle et sans scrupules qui veillait au grain avant 1954? Notre docteur savait aussi rendre hommage aux hommes de m?rite comme Abdelhamid Ben Badis, Edgar Snow qui a beaucoup fait pour le rapprochement sino-am?ricain ou le g?n?ral de Gaulle dont il dit: ?Alors que le politicien ordinaire vasouille, cafouille et bafouille, lui se distingue par la lucidit?, la clart? et l?ampleur exceptionnelle du style?. Nous laissons le mot de la fin ? Pierre Dominique qui rend hommage au pol?miste et que nous faisons n?tre pour le docteur Abdelaziz Khaldi: ??grand par le seul fait du combat men? comme Prom?th?e contre l?Invincible?.