Un conflit oppose deux administrations à Oran: la direction de l'Education et la Fonction publique… Cette dernière refusant de valider les résultats du concours relatif aux conseillers principaux d'orientation scolaire, les 10 lauréats pris en otages crient à l'injustice. «Nous sommes victimes d'un problème purement administratif entre la direction de la Fonction publique et celle de l'Education nationale qui est totalement en dehors de notre volonté. Nous sommes sans défense devant une telle injustice car nous avons été reçus au concours sur la base de nos mérites, et tous nos efforts risquent de demeurer vains en cas d'annulation du concours», font savoir les 10 candidats ayant réussi le concours dans une lettre adressée au président de la République. Bettewa Djamel, candidat venu de Mascara, et détenteur de la meilleure moyenne au concours, expliquera concernant cette correspondance adressée au Premier magistrat du pays: «Toutes les portes nous ont été fermées par l'administration à Oran; Tous nos recours ont été vains; c'est notre avenir qui est pris en otage, et les explications données ne sont nullement convaincantes». Pour rappel, un concours aux postes de conseillers principaux d'orientation scolaire qui a regroupé 200 candidats de diverses wilayas du pays a été organisé à Oran par la direction de l'Education de la wilaya. Une fois les résultats proclamés, la direction de la Fonction publique a refusé de valider ces résultats, en raison de l'absence de deux candidats. Ces derniers habitent dans la commune Aïn El Turck dans la wilaya d'Oran. La direction de la Fonction publique reproche à la direction de l'Education de ne pas avoir envoyé à temps les convocations aux deux candidats Hamdache Mohamed El Amine et Cherif Kaddour. Cependant du côté de la direction de l'Education, on soutient que «toutes les procédures ont été respectées et les convocations ont été adressées à l'ensemble des candidats dans les délais prescrits». Pour mieux étayer ces déclarations, le premier responsable de l'Education nationale mettra à disposition les correspondances adressées aux services d'Algérie Poste qui confirment à leur tour, par écrit officiel, les dates d'envoie des dites convocations aux adresses des candidats concernés. Les candidats lauréats, de leur côté, s'estiment lésés dans cette affaires qui, selon certains d'entre eux, «cache un conflit entre deux administrations, mais beaucoup de points sombres nous laissent nous interroger sur la non validation des résultats alors que certains d'entre nous qui sont venus de Saïda, d'El Bayadh et de plus loin encore ont pu assister au concours. Pourquoi on serait pénalisé pour des considérations autres que le mérite et le travail fourni le jour du concours». L'on saura que la fonction publique évoque un vice de forme et demande l'annulation pure et simple du concours, sans validation des résultats proclamés par la direction de l'Education. Les 10 candidats lauréats sont ainsi pris en otage. Ils ont saisi les plus hautes instances du pays pour mettre un terme à des procédures administratives qui, comme ils le précisent, sont indépendantes de leur volonté.