Les travaux d'entretien de 200 vieux bâtis répartis sur les rues Larbi Ben M'hidi, Khemisiti, pour le centre-ville, et boulevard Maâta, ainsi qu'à Sidi El Houari, ont été lancés la semaine dernière. Ces travaux devraient comprendre uniquement le traitement des parties communes et le ravalement des façades, ce qui a suscité le mécontentement des habitants qui ont souhaité que ces travaux touchent la réfection de structures vétustes souffrant de certaines fissures profondes ou moindres. «C'est bien qu'ils aient pris la décision de lancer au courant de cette semaine les travaux d'entretien des parties communes de nos immeubles, mais ceci demeure insuffisant. Les habitants veulent que les travaux touchent la réfection et la réhabilitation des murs et des plafonds. Il y a deux mois, une partie du plafond de ma cuisine s'est écroulée. Les appartements des immeubles du boulevard Maâta sont vétustes et menacent ruines», dira R. Boudia, habitant l'immeuble n°54. Il ajoute: «Nous avons appris que les travaux toucheront l'étanchéité des terrasses et le traitement des façades. Ce genre de travaux ne protège pas le bâti de l'effondrement, ni des fissures profondes car il faut savoir qu'il s'agit de vieux immeubles dont l'existence remonte à 1921». Quant à F. Baroudi, résidant dans l'un des immeubles de la rue Larbi Ben M'hidi, il dira: «Nous souhaitons que le travail soit de qualité et qu'il ne soit pas bâclé, d'autant plus que les travaux accusent un grand retard dans leur lancement». Cet avis est partagé par A. Sid Ahmed, qui estime: «Nous n'avons pas bénéficié de logements neufs, alors nous ouvrons droit à une vraie réfection de la structure qui touche la restauration interne et profonde protégeant les logements contre un éventuel effondrement. Il ne faut pas omettre que la réalisation des immeubles du centre-ville remonte à l'ère coloniale.» Par ailleurs, des sources proches de responsables de ce grand chantier assuré par l'office de promotion de la gestion immobilière (OPGI) apportent des éclaircissements sur cette opération: «Dans une première phase, les travaux de réfection profiteront à 200 immeubles appartenant à l'OPGI, et ils porteront sur le traitement et le ravalement des façades et des parties communes, notamment les caves. Les modalités de mise en œuvre de 400 immeubles sont en cours d'achèvement ». Nos sources ajoutent, à ce même sujet: «Pour ce qui est des travaux de réfection profondes de l'ensemble des logements, il faut savoir que cela nécessite leur évacuation total et le placement provisoire de leurs habitants ailleurs. Une telle alternative n'est pas à l'ordre du jour pour le moment». Nous avons tenté d'avoir plus de détails sur cette question du directeur de l'OPGI, mais cela nous a été impossible. Nous apprendrons, par ailleurs, que le financement de ce grand chantier de réfection de 200 immeubles sera assuré par un montage financier totalisant 70 millions de dinars. Une opération inscrite au programme des préparatifs de la conférence mondiale GNL 16 prévue à Oran pour avril 2010. Notons, par ailleurs, que les commissions techniques relevant de la commune d'Oran ont expertisé 50 immeubles vétustes dans la ville d'Oran, au moment où le programme complémentaire décidé par le président de la République lors de sa dernière visite officielle à Oran a dégagé un budget spécial estimé à 1,5 milliards de dinars pour la réhabilitation des habitations menaçant ruine dans les deux quartiers El Hamri et Sidi El-Houari.