Mokhtar Chahboub, P-DG de la Snvi, était hier matin l'invité de la Chaîne III. L'hôte de la radio nationale d'expression française a évoqué le nouveau plan de redressement de son entreprise : «Ce plan consiste à préparer l'entreprise pour l'ériger en société économique de développement», déclarera Chahboub qui envisage «l'ouverture du capital de la Snvi, mais non pas de la privatiser à 100% comme annoncé précédemment par le ministère de l'Industrie ». «Le principal objectif du nouveau plan de redressement interne de la Snvi vise à reconquérir nos parts de marché par la réhabilitation de l'outil industriel et la mise en œuvre d'un plan d'investissement qui devrait nous permettre d'augmenter nos capacités de production», expliquera Chahboub qui précisera que « ce programme va permettre, selon lui, de créer 1.000 emplois au niveau des différentes unités de production, et près de 500 emplois au niveau des sous-traitants ». Aussi, après la contrainte l'ayant obligé à réduire ses effectifs, la Snvi veut présentement renforcer ses ressources humaines, étant entendu qu'elle constitue le premier facteur de succès de toute entreprise. Et c'est en raison du fait que c'est le personnel qui met en application le nouveau plan de l'entreprise que le PDG de SNVI veut le valoriser. Interrogé sur les capacités de production de la Snvi, l'intervenant dira qu'«elles sont de l'ordre de 5.500 véhicules par an et, avec les commandes publiques, nous avons bon espoir de voir notre activité se redresser dans les prochaines années», rassure le premier responsable de l'entreprise. L'intervenant expliquera à ce sujet que «les pouvoirs publics accordent aujourd'hui une attention particulière à cette entreprise pour sa remise à niveau afin de lui permettre d'accroître ses capacités de production et faire face à la concurrence que connaît le marché national en la matière». Et de poursuivre que «les parts de marché de cette entreprise se sont érodées par le fait que la capacité de production de la Snvi restait figée alors que le marché a évolué d'une manière significative». «Quand la demande globale était de l'ordre de 6.000 véhicules par an, la Snvi détenait une part de 40% du marché» dira l'intervenant avant d'expliquer qu'«aujourd'hui, le marché approche les 40.000 véhicules et la part de la Snvi a régressé de 15%». A cet égard, il notera que, jeudi dernier, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a signé un contrat avec cette entreprise pour l'acquisition de 1.300 minicars destinés au transport scolaire et 2.870 camions industriels pour un montant de 22 milliards de dinars. «C'est une véritable bouffée d'oxygène qui permettra de pérenniser les activités de la Snvi» notera le PDG. Quoi qu'il en soit, l'hôte de la radio insistera pour dire que son entreprise ambitionne de s'améliorer et de passer à une nouvelle ère.