Khanchli Berrahla est un poète hors du commun et est peut-être le seul Algérien à avoir participé à la plus grande rencontre littéraire du monde arabe, «Al Marbad», connue aussi sous l'appellation de «Souk Okadh», qui avait lieu chaque année en Irak avant l'invasion américaine. Le poète, rencontré à Oran dans le cadre de la semaine culturelle de la wilaya de Khenchla, est aussi membre de l'Union des écrivains algériens qu'il a rejoint en 1996. Ceux qui le connaissent parlent d'«un don qu'il a laissé murir en lui depuis son jeun âge» et c'est «les journaux et les revues qui ont été pour lui une tribune de large expression, le révélant aux lecteurs». «Puis ce fut le tour des rencontres et festivals littéraires rassemblant écrivains et hommes de lettres de renom à travers l'Algérie», raconte Berrahla Maamar qui a participé aux quatre éditions du Festival Mohamed Al-Aïd Al-Khalifa de Biskra, au Festival Moufdi Zakaria à Alger et celui d'Al-Amine Al-Amoudi dans la ville d'El-Oued, en plus d'autres rencontres à travers le territoire national. Berrahla Maamar est aussi l'auteur de deux manuscrits qui seront prochainement édité sous des titres éloquents mais aussi impressionnants de «La parade des lâches» et «Takassim Hadia fi Zaman Al-ridda» où se côtoient «des visions un peu contemplatives de ces temps qui courent, empreintes de la situation que connait le monde arabe et musulman dont il ne peut se détacher, comme il le dit. Cela n'est pas nouveau chez Berrahla qui a eu la chance de participer à l'une des plus grande rencontre littéraire dans le monde Arabe, «Al Marbad» en Irak, quelques années avant l'invasion américaine, en 1995 et 1996, avec la participation de poètes représentant dix-sept pays. Il a eu à l'occasion le privilège de lire «Moualakat al Irdh al aswad» devant un public averti composé de grands noms de la littérature arabe. «Une lecture hors du commun», affirme le poète Berrahla; «parce que c'était à Baghdâd et dans la ville de Bassora», suivi d'un autre texte «Laiha okhrah youwakioha Arrachid». Berrahla anime une émission à la radio locale de Khenchla, «Les jardins de la création littéraire», à travers laquelle il a pu rassembler des jeunes poètes doués et d'autres intellectuels connus non seulement dans cette wilaya mais dans d'autres villes du pays. «L'Algérie, confie le poète, a un potentiel extraordinaire de jeunes écrivains mais le manque d'intérêt est un bémol dans le paysage culturelle. Hélas, en plus, nous somme un peuple qui ne lit pas, ce qui nous projette contre notre gré, peut-être quelques décennies en arrière.»