De nombreux ménages résidant à la cité des 100 logements, à Es-Seddikia, se plaignent de l'ouverture de plusieurs locaux de restauration aménagés dans des appartements du rez-de-chaussée dont les murs de façade ont été abattus sans leur consultation. Pour ces habitants de l'ensemble résidentiel, ces activités constituent une source de nuisance et de désagréments. «L'on s'interroge pourquoi les autorités de tutelle attribuent à ces commerçants des autorisations pour lancer des activités commerciales en bas de chez nous et sans nous consulter», dira Mme M.M. qui confie aussi: «J'ai habité cette cité après avoir vendu une maison dans mon ancien quartier pour des raisons liées principalement à l'absence de la quiétude et la tranquillité alors… Des conditions que je pensais trouver dans cette cité avant qu'elle ne se transforme, à son tour, en une sorte de groupement de restaurants qui s'ouvrent jour et nuit. C'est devenu invivable et insupportable pour les riverains». Ce problème est vécu par H.A. qui souligne que «cette cité relevait auparavant du patrimoine immobilier de la wilaya, et que depuis que la wilaya a cédé ces logements à leurs locataires, le cadre de vie de cette cité n'a cessé de se dégrader, ouvrant les portes ainsi à l'anarchie et au désordre. D'ailleurs, la plupart des propriétaires actuels de ces logements sont originaires d'autres wilayas qui ont acheté ces biens immobiliers en deuxième et en troisième mains. Pis encore, ces nouveaux propriétaires ont procédé à des extensions illicites de leur maison en y apportant des modifications intérieures et extérieures, sans se soucier des conséquences qui peuvent naître de telles pratiques. Vous savez, certains ont construit sur les tuyaux de gaz. Pour les espaces verts, ils ont été complètement abandonnés et négligés». Quant à Djaâfar Brahim dont le logement est situé directement au-dessus d'un restaurant, il dira : «Je ne comprends pas comment il est possible que les autorités de tutelle autorisent des ménages à louer leur maisons au profit de telles activités commerciales sans prendre en considération l'avis des habitants. Personnellement, j'ai peur que mes enfants contractent des allergies à cause de la fumée des barbecues ou des rôtisseuses qui polluent l'air durant toute la journée. Nous avons adressé plusieurs plaintes aux autorités de tutelle, mais aucune n'a suscité de réaction positive». H. Rezig, frère du propriétaire d'un restaurant situé dans cette cité, dira: «Cela fait cinq mois que j'ai loué ce local pour ouvrir mon restaurant, après avoir accompli l'ensemble des démarches nécessaires à l'ouverture d'une telle activité. J'ajoute aussi que j'ai obtenu une autorisation pour installer les tables et les chaises à l'extérieur du local. Sincèrement, je ne comprends pas pourquoi les voisins se plaignent de notre activité, alors que j'ai fait le nécessaire pour éviter une telle chose». Pour sa part M. Oukmat, propriétaire d'un restaurant situé en bas du bloc B4 de la même cité, dira : «Cela fait deux ans que je suis installé dans cette cité, et je n'ai jamais rencontré de problèmes». Concernant ce problème, M. Aït M'rar, le délégué du secteur urbain d'Es-Seddikia, dira : «Effectivement ce phonème prend de l'ampleur dans ce secteur, et nous sommes sur le point de lancer des mesures pour le freiner. En attendant, j'ai instruit mes collaborateurs pour procéder à la vérification des autorisations attribuées à ces commerçants. Nous allons également vérifier si ces autorisations répondent aux conditions requises par la réglementation».