C'est un véritable appel de détresse que lance la famille Bahlil composée de 14 membres, vivant actuellement dans une bâtisse précaire menaçant ruine au n°12 de la rue La maison d'El Qods au quartier Cholet. «C'est une vraie misère, et un danger, que vivent mes grande et petite familles avec lesquelles depuis 35 ans dans cette construction vétuste composée de deux pièces», dira le grand père de la famille Bahli, ajoutant : «Vous imaginez deux familles avec beaucoup d'enfants qui partagent une superficie qui ne dépasse pas les 12 mètres carrés… Nous dormons entassés dans ces deux pièces, et, souvent, par relève… Car nous ne pouvons dormir tous à la fois. Les deux pièces ne nous suffisent pas». Quant à la grand-mère, elle dira : «Nous courrons un vrai risque… Ces deux pièces souffrent d'une vétusté assez avancée, qui s'est traduite par une série d'effondrements dont le dernier a touché le plafond d'une pièce. Pendant l'hiver, c'est le cauchemar. Nous passons la journée à évacuer les eaux pluviales infiltrée. Au nom de tous les membres de ma famille, je lance un appel d'urgence pour que nous soyons sauvés d'une mort certaine sous les décombres d'un potentiel effondrement de ce qui reste de ces deux pièces. La détérioration de cette habitation précaire devient alarmante et expose notre vie à tous au danger». Quant à leur fils aîné, père d'une petite famille, un boulanger, il dira : «Sincèrement, la harga est moins dure pour nous que la vie que nous menons actuellement. J'ai l'impression que mon seul tort, c'est d'avoir accompli tous mes devoirs civils, alors que je n'ai pas obtenu mes droits élémentaires en tant qu'Algérien». Un autre membre de cette famille ajoute : «Nous sommes très conscients de ce que nous courrons en vivant dans de telles circonstances dangereuses, mais nous n'avons pas le choix. Toutes les demandes d'octroi de logement social que nous avons déposées, depuis des dizaines d'années, sont restées sont suite. Nous sommes enterrés vivants, et, pendant l'hiver, le lieu se transforme en un grand lac d'eaux usées qui attire toute sorte de bestioles et de rats. Sincèrement, nous sommes fatigués d'attendre un logement social depuis toutes ces années, et aucune lueur d'espoir n'est venue soulager notre patience». Du côté des instances de tutelle aux services de la Commune d'Oran, on affirme que «des commissions communales ont recensé ces familles et prospecté ce quartier. Ainsi, ils ont élaboré un rapport qui a été adressé aux services des wilayas, seuls aptes à trouver une solution à ce type de situation». A souligner que le chef de daïra d'Oran avait affirmé, il y a quelques temps, que les familles habitant légalement et depuis de longues années le vieux bâti menaçant ruine pourront bénéficier d'un relogement.