Le prix de la datte a atteint son plus haut niveau à la veille du mois de ramadhan. Le fruit qui coutait entre 220 et 270 DA le kilo a enregistré une hausse d'abord de près de 100 dinars avant de faire subitement un autre bond. Selon les citoyens, en trois jours, le prix du kilogramme est passé de 350 à… 500 dinars. Les responsables? Le coordinateur de l'UGCAA pointe du doigt, sans sourciller, les commerçants et les distributeurs de cette denrée qui s'adonnent à une folle spéculation. «Mais alors que font la DCP et l'association de protection du consommateur?» s'interroge le commun des citoyens. Plusieurs familles ont exprimé leur mécontentement face à la flambée du prix de la datte, beaucoup d'entre eux désirant faire leurs courses dans les souks de Mdina Jdida et celui de boulevard Maâta s'interrogeaient ainsi sur cette soudaine augmentation. Une dame, B. Djamila, 48 ans, déclare: «Cette matinée, j'étais surprise de voir cette flambée des prix… Certes, je suis fonctionnaire dans une institution publique, mais face à cette situation, mon budget ne me suffit guère à couvrir toute les dépenses liées à ce mois sacré, m'obligeant à sacrifier l'achat de plusieurs aliments. Je me suis même contentée d'une livre seulement de dattes.» R. Fatiha, et concernant cette hausse, précise: «Le citoyen moyen est dans l'impossibilité de répondre aux besoins de son foyer face à cette flambée des prix. Désormais on ne fait que regarder les fruits et légumes… même les dattes s'invitent à ce manège.» L'un de ces commerçants activant au Boulevard de Mascara attribue cette augmentation des prix à l'insuffisante quantité de dattes disponible sur le marché local qui ne répond plus à la demande et les frais de transport de cette marchandise de Biskra jusqu'a Oran». Il ajoute: «Le déséquilibre qui existe entre l'exportation et la distribution nationale au détriment de la demande locale cause une insuffisance de cette denrée, d'où cette hausse des prix.» Lors de sa dernière conférence de presse, le coordinateur de la wilaya de l'union générale des commerçants et des artisans algérien a déclaré: «C'est les commerçants et les distributeurs de cette denrée qui provoquent cette situation en stockant la marchandise pour spéculer sur son prix durant le mois sacré du ramadhan.» A la direction régionale du commerce, sollicitée pour des éclaircissements, on nous rétorque que «les responsables sont en congé et (que) les agents ne sont pas habilités à en parler». L'association de la protection du consommateur s'est justifiée, elle, de cette situation en prétextant le manque de volontaires pour le contrôle des prix et des dépassements. Et dire que cette association est autorisée par la loi à se constituer partie civile dans le cas de dépassements sur le compte du consommateur…