Les travaux d'installation d'un nouvel appareil de type coronographie ont repris dernièrement au niveau du service de cardiologie de l'hôpital d'Oran. Cet appareil, longtemps attendu, permettra une prise en charge plus adéquate, à travers des examens médicaux complémentaires en visualisant les artères coronaires. Un responsable médical de ce service dira: «L'installation de ce type d'appareil est une bouée de sauvetage pour les nombreux malades, suivis et qui ne pouvaient bénéficier d'un examen plus profond. Surtout quand on sait que la prise en charge, dans le milieu privé, peut atteindre les trente mille dinars». Sur place, des malades venus en consultation, exprimeront une certaine appréhension. C'est le cas du dénommé H. Youcef, âgé de 43 ans, qui affirme qu'il traîne une pathologie cardiaque voilà maintenant trois années, et sans pour autant que des examens profonds ne lui soient pratiqués. Faute de matériel, bien sûr. Disons également que son médecin traitant lui a confirmé que son cas pouvait être traité, au cas où le diagnostic serait plus profond. Ce cas n'est pas unique, puisque B. Karima, 14 ans, affirme elle aussi, être prise en charge au niveau de ce service, depuis des années. Elle attend et espère toutefois que des examens profonds lui soient faits. Puis elle ajoutera: «Vu ma condition sociale, je ne peux pas me permettre une prise en charge chez le privé. Par ailleurs, selon une source proche de la direction de l'hôpital d'Oran, qui nous explique que le service de cardiologie, va se lancer, en plus de l'intervention pratiquée pour placer un pacemaker, dans d'autres interventions, et ce, dès que les travaux en cours au bloc opératoire prendront fin. Signalons également qu'un matériel très sophistiqué a été acquis et sera prochainement utilisé, lors des interventions. «De la sorte, il sera épargné aux malades les transferts vers les hôpitaux de la capitale ou les cliniques privées. Comme c'est le cas à présent», dira encore notre source. Rappelons que ce sont entre 20 et 30 malades qui sont quotidiennement admis au niveau des urgences du service de cardiologie et dont plus de vingt sont obligés de subir des examens approfondis, vu leur cas qui est assez critique. Un responsable du service de cardiologie affirmera pour sa part que les travaux qui sont en cours de réalisation, au niveau du bloc opératoire pour l'installation de ce nouvel appareil; arrivent à terme. «Comme cela, nous pourrons démarrer les essais et lancer d'emblée l'activité». On apprend qu'à cet effet, un médecin spécialiste a été dépêché au niveau du service, afin de former le personnel du service.