Une jeune fille, âgée de 24 ans et victime d'une chute du cinquième étage, a rendu l'âme, en ce début de semaine, dans des conditions tragiques. La défunte, qui habitait la commune de Aïn El-Türck, avait longuement souffert avant qu'elle ne succombe à ses graves blessures et fractures, vu qu'elle n'avait pas réussi à faire l'examen radiologique du scanner lui servant à subir une intervention chirurgicale. Le scanner était indisponible à l'hôpital et, au niveau d'une clinique privée, on lui avait carrément refusé de lui délivrer les résultats du scanner si elle ne réglait pas les frais. Les détails de cette affaire remontent au début de la semaine en cours, lorsqu'une jeune fille, âgée de 24 ans, a fait une chute mortelle du cinquième étage d'un immeuble dans la commune de Aïn El-Türck. Selon des sources de l'hôpital, «Les services du SAMU relevant de l'hôpital, aussitôt alertés, se sont déplacés sur les lieux du drame et ont transféré la victime aux services des urgences médicochirurgicales. Une fois admise aux services des UMC, les médecins qui étaient de permanence, ont exigé un examen du scanner en toute urgence, vu que la victime avait subi un traumatisme crânien. Le scanner étant indisponible au niveau du CHU d'Oran, la victime a été emmenée dans une clinique privée pour effectuer son examen radiologique. C'est ainsi que la victime et l'équipe médicale qui l'accompagnait, réussissent à passer l'épreuve du scanner. Mais, un autre problème s'est posé, celui des frais du scanner et selon nos sources, «les responsables de cet établissement privé ont refusé de communiquer les résultats du scanner à l'équipe médicale, si les frais de l'examen ne sont pas réglés». L'équipe médicale tentera de rassurer les responsables de cette clinique en disant que «les frais de l'examen vont être sans doute réglés, une fois que la famille de la victime en soit informée.» D'autres sources médicales affirment que «l'équipe de médecins qui accompagnaient la victime a mis 03 heures avant de réussir à arracher le rapport des résultats du scanner. Suite à cela, la victime a pu rejoindre le bloc opératoire du service de chirurgie neurologique où elle a rendu l'âme vers 16h00.» Les circonstances tragiques qui ont entouré cet accident, ont amené les médecins à soulever, plus que jamais, le problème de l'indisponibilité du scanner au CHU d'Oran. «Il est inconcevable qu'un hôpital fonctionne sans scanner. L'encadrement médical se voit donc confronté à des situations extrêmement difficiles lorsqu'il se trouve en face d'une victime d'un grave accident de la circulation, d'une chute ou d'une agression physique. Les UMC doivent être dotées d'un scanner, de même que pour le service central de radiologie qui n'assure plus de scanners depuis quelques temps, l'appareil étant en panne.» Au niveau du service de chirurgie neurologique, nous n'avons pas réussi à toucher les médecins qui étaient de permanence le jour de l'accident. Cependant, des sources médicales de ce même service ont expliqué que «la quasi-totalité des cas qui subissent des traumatismes crâniens, nécessitent, sur le champ, un scanner». Du côté des services des UMC, une infirmière affirme que «la structure a bénéficié, au début de l'année en cours, d'un scanner qui n'a pas encore été installé, vu les travaux de réaménagement qui sont en cours. Le recours en urgence aux services des cliniques privées n'est pas une solution. L'hôpital doit être équipé des moyens nécessaires pour une prise en charge médicale complète.» Sur ce genre de situations, un citoyen dira: «Le niveau de vie de la plupart des citoyens ne leur permet guère d'effectuer un scanner à 5.000 dinars dans les cliniques privées. Je lance donc un appel aux autorités locales afin de trancher, une bonne fois pour toutes, sur cette question, en dotant nos hôpitaux des équipements nécessaires. A défaut, ils devraient envisager une sorte de conventions avec les cliniques privées.» Par ailleurs, une source proche de la direction générale dira à ce sujet: «Le CHU a été doté de deux scanners. L'un des appareils sera bientôt installé au service des UMC et l'autre au service central de radiologie. Ces deux appareils seront incessamment opérationnels.»