C'est une vraie catastrophe écologique et sanitaire qui menace les habitants de la cité des Mimosas, vu le cadre insalubre induit par l'activité illicite du marché des fruits et légumes. La situation dans cette cité ne cesse de se dégrader et l'ensemble de ses accès semblent infestés d'ordures, de restes des fruits et légumes ainsi qu'une eau noirâtre provenant du déversement sauvage des eaux usées et dû à l'obstruction des canalisations sanitaires. Les habitants appellent donc les autorités locales à intervenir, et ce, dans les plus brefs délais, afin de mettre un terme à cette situation qui risque de constituer une bombe à retardement. «Beaucoup de commerçants ont fermé leurs locaux commerciaux situés à l'intérieur du marché couvert pour venir s'installer à même les trottoirs et la chaussée. Difficile donc pour le commun des mortels de se frayer un chemin dans les couloirs encombrants et encombrés de ce marché. Les eaux usées qui ruissellent le long de la chaussée ajoutent de la laideur à un décor fortement lugubre. Résultat, cette cité est devenue le foyer idéal des rats et des bestioles nuisibles à la santé humaine», dira B. Moussa qui habite cette cité, depuis plus de 50 ans. A ce même titre, N. Salima nous confiera: «Nous, les riverains et autres passants, sommes contraints de faire de la gymnastique pour ne pas tomber, nez en avant, dans ces flaques. Les odeurs nauséabondes, se dégageant de partout, nous empêchent d'ouvrir les fenêtres et les insectes, vecteurs de plusieurs maladies, nous empoisonnent la vie. D'ailleurs, ma petite fille a récemment contracté une maladie dermatologique et elle ne cesse pas de se gratter la peau. En un mot, nous sommes encerclés par l'insalubrité.» De son côté, Nadjet dira: «Nous avons de fortes raisons de croire que les eaux usées se mélangent, depuis quelques temps, à l'eau potable. En effet, le goût et la couleur de l'eau ont complètement changé. Certains commerçants ne se gênent aucunement pour obstruer les regards d'évacuation au mépris de toute mesure de sécurité. Par conséquent, les personnes qui fréquentent ce marché endurent toutes les peines du monde à circuler au milieu de ces eaux usées croupissantes. Des ruisseaux de ces eaux noirâtres coulent le long des trottoirs et incommodent les commerçants et les tenants d'échoppes. Les odeurs putrides se mêlent parfois aux volutes venant des gargotes.» A un autre habitant de cette cité de s'interroger: «Je ne comprends pas comment on peut autoriser la tenue quotidienne d'un marché à l'intérieur même d'une cité.» Sur un autre registre, les habitants, eux, s'interrogent sur l'absence de l'éclairage public ainsi que la défectuosité des points lumineux déjà installés dans leur cité. En réaction à cette épineuse préoccupation exprimée par les habitants de la cité des Mimosas, le délégué du secteur urbain El Badr, dira: «Bien que notre secteur ne dispose que de 05 camions dont 4 en panne, les services de l'hygiène assurent deux opérations de collecte par jour. Le problème revient aussi aux habitants qui ne respectent pas les horaires de dépôt des ordures. Pour ce qui est du problème relatif au déversement des eaux usées, je tiens à porter à votre connaissance que le réseau de canalisation a été rénové et son entretien relève du ressort de la SEOR. S'agissant du problème relatif à l'éclairage public, il faut savoir que l'opération de maintenance et de réfection des points lumineux sont toujours en cours.»